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Pour que ces massacres soient «reconnus crimes d’Etat»

Des personnalités françaises signent une pétition

Benjamin Stora, le vice-président du Sénat français, Pierre Laurent et la secrétaire nationale adjointe du parti écologiste EE-LV, Sandra Regol, ouvrent le bal.

Une pétition pour demander «l'ouverture des archives sur les évènements» du 17 Octobre 1961 à Paris et pour que les massacres commis, ce jour-là, par la police française contre des Algériens sortis manifester pacifiquement soient «reconnus crimes d'Etat», a été lancée en France. La pétition qui a déjà recueilli près de 200 signatures revendique, en outre, que «des plaques commémoratives soient apposées dans les villes où les associations qui en font la demande», ainsi que l'intégration de «la date du 17 Octobre 1961 à la liste des cérémonies officielles dans toutes les villes de France». Le lancement de cette pétition coïncide avec la commémoration du 59ème anniversaire de ces tragiques événements. Hier, cette commémoration a eu lieu dans plusieurs localités de Paris, notamment à Aubervilliers où l'ambiance était particulière cette année. «Karine Franclet, maire d'Aubervilliers, ne souhaite pas célébrer cet événement» pour la simple raison qu'«il n'est pas inscrit dans le programme des commémorations prévues par la ville», a indiqué Le 93 au coeur de la République, dans un communiqué, regrettant cette décision, «qui va à l'encontre du combat que nous menons depuis maintenant plusieurs années», avec le Collectif national du 17 Octobre 1961, «pour une reconnaissance comme crime d'Etat et responsabilité des autorités françaises». La pétition lancée, hier, concorde exactement avec les revendications exprimées par cette association.
Plaçant leur action sous le slogan «17 octobre 1961-17 octobre 2020: pour la mémoire et contre l'oubli des victimes algériennes», les initiateurs de cette pétition soulignent que «ce samedi sera le 59e anniversaire de la répression policière menée par le préfet de police Maurice Papon à l'encontre des Algériennes et des Algériens qui prirent le risque de manifester pacifiquement à Paris». Ces derniers manifestaient «pour le droit à l'indépendance de l'Algérie et contre un couvre-feu vexatoire et discriminatoire imposé depuis 12 jours, d'abord aux travailleurs algériens, puis à l'ensemble des Nord-Africains», ont-ils ajouté. Ce n'est pas la première pétition qui a été signée au sujet de cette date. En 2011 déjà, des dizaines de personnalités ont signé l'appel pour la reconnaissance officielle de «la tragédie du 17 Octobre 1961», lancé par le site d'information Mediapart. Stéphane Hessel qui nous a quittés en octobre 2017, le sociologue Edgar Morin, le philosophe Régis Debray, l'ancien Premier ministre Michel Rocard, mort en 2016, ont apposé leur signature. Il y avait également comme signataire, le défunt Jean Daniel décédé le 19 février 2020, des écrivains Azouz Begag, Didier Daeninckx, Nancy Huston ou François Maspero, du directeur des Temps modernes, Claude Lanzmann, disparu en 2018, de l'éditeur François Gèze, des sociologues Christian Baudelot ou Éric Fassin, du responsable associatif, le défunt Mouloud Aounit qui a rendu l'âme en 2012 ou de l'anthropologue Dounia Bouzar. 

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