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Les réactions des Algériens au décès de Gaïd Salah bousculent les idées reçues

Des obsèques et une leçon

Dans cette nouvelle configuration de la scène et de la vie politiques, quelle direction et position prendra le Hirak?

Les scènes et les images chargées de pleurs, de youyous et de chants patriotiques qui ont marqué les obsèques du défunt chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah, se passent de tout discours, et renseignent si besoin est, du poids plus qu’incontournable d’une Algérie profonde et silencieuse, qui n’ a pu retenir son émoi et témoigné sa gratitude au général, lors de son dernier voyage.
Plus qu’un hommage, les centaines de milliers de citoyens, qui ont tenu à accompagner le général de corps d’armée à sa dernière demeure, ont fait l’effet d’une réponse foudroyante, pour ceux qui ont tenté de diviser l’Algérie, de l’intérieur et de l’extérieur, d’envenimer les relations entre le peuple et son Armée nationale, de détourner la protestation de ses objectifs, et d’entacher le processus électoral en remettant en cause les résultats de l’élection présidentielle.
Une réponse qui se veut également, prise de position qui confirme un rééquilibrage de la scène politique, dans la mesure, où désormais, les résultats de la solution constitutionnelle de sortie de crise prônée par l’Etat et soutenue par la haute instance militaire, a trouvé son écho et son essor, au sein d’une large couche de la population qui n’était pas systématiquement représentée par le Hirak. Celle-là même, qui, aujourd’hui, rejette fortement, qu’on vienne détruire ces acquis, et ses avancées et s’impose comme acteur politique à part entière, avec une position claire et ferme, celle de mettre l’Algérie au-dessus de tout, de confirmer son attachement et son respect à l’Armée populaire nationale et surtout de faire siennes, les vraies valeurs de la légitimité constitutionnelle, et de la démocratie. Celles qui ont permis à l’Algérie d’élire son nouveau président, son nouveau chef d’état-major de l’ANP, son nouveau Premier ministre, prochainement son nouveau gouvernement, et conférer à la classe politique de s’enrichir d’une nouvelle position, née des entrailles du peuple.
L’ultime option qui ne présentait qu’une seule configuration de la scène politique, consistant à promouvoir la seule image, d’un peuple dressé contre son Etat, réclamant uniquement une voie de sortie de crise, et refusant en masse toutes les autres, n’ a plus cours aujourd’hui. Il faut dire que le sevrage des acteurs politique, et du peuple d’une gouvernance chaotique où les pratiques se sont installées comme des secondes natures, n’a été possible, qu’à travers le dialogue, les garanties et actions de transparence qui ont marqué le processus électoral et ses résultats, et qui ont réussi à convaincre une grande partie des Algériens, celle qui a voté, de la nécessité d’éviter de mettre le pays dans un engrenage politique interminable à travers une période de transition, qui aurait ouvert toutes les portes de l’ingérence étrangère.
Cela étant, dans cette nouvelle configuration de la scène et de la vie politiques quelle direction et position prendra le hirak ? Mais surtout que reste- t-il à satisfaire des revendications phares, pour lesquelles le peuple est sorti le 22 février ? Après l’annulation du 5e mandat, le départ du président Bouteflika, le départ des 3B, et le remplacement prochainement et systématique du gouvernement, seules subsistent les mesures d‘apaisement, qui consisteront à libérer les cas de délits d’opinion. à ce sujet, il est clair, que ce point névralgique ne manquera pas d’être au centre du dialogue proposé par le président de la République et pour lequel, plusieurs antagonistes de la scène politique s’apprêtent à y prendre part.Pour les observateurs, il est indéniable, que devant la succession d’événements majeurs tant sur la scène politique que sur le plan social et les changements profonds qui en découlent, notamment la reconnaissance d’une large partie de la population de la naissance d’une nouvelle République, et surtout la préservation de la souveraineté de l’Algérie, le Hirak sera appelé à perdre progressivement de sa sève et rejoindre la voie de la raison.

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