{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Dialogue inclusif

Des femmes et des hommes pour tracer la voie

Les noms des personnalités qui circulent et reviennent avec insistance répondent incontestablement aux critères du panel évoqué dans le discours prononcé par le chef de l’Etat le 3 juillet.

«Le processus de dialogue qui sera lancé incessamment, sera conduit et mené en toute liberté et en toute transparence par des personnalités nationales crédibles, indépendantes, sans affiliation partisane et sans ambition électorale» avait déclaré Abdelkader Bensalah dans une allocution adressée à la nation à l’occasion du 57ème anniversaire de l’Indépendance.
Les propositions ont tardé à voir le jour, mais après pratiquement deux semaines d’attente et de spéculations, l’ossature de l’équipe à qui reviendra la redoutable mission de mener le dialogue qui a pour but ultime de déboucher sur l’organisation d’une présidentielle dans des délais rapprochés, se dessine. Et il faut reconnaître qu’en plus d’avoir fière allure, elle a de fortes chances de faire l’unanimité. Elle regroupe en son sein des personnalités de sensibilités politiques diverses. Toutes et tous sont cependant animés d’un patriotisme et d’un nationalisme à toute épreuve qui en disent long sur le don de soi, des sacrifices qu’ils sont prêts à faire s’ils ne l’ont pas déjà fait pour certains d’entre eux pour sauver la patrie lorsqu’elle est en danger, menacée d’éclater comme c’est le cas en ce moment. Il est impossible d’empêcher leur fibre patriotique de se remettre à vibrer dans ce-cas-là. A-t-elle d’ailleurs cessé de l’être ? Pour Ahmed Taleb Ibrahimi c’est pratiquement héréditaire. Fils du savant Mohamed Bachir El Ibrahimi, un des fondateurs de l’association des Oulémas smusulmans algériens, il a marché sur les traces de son paternel. Il a milité pour la fondation de l’Union générale des étudiants musulmans algériens dont il deviendra président. Il sera jeté une première fois en prison de 1957 à 1961 pour son militantisme en faveur de l’indépendance de l’Algérie avant d’y retourner une seconde fois pour 8 mois sous le mandat du premier président de l’Algérie indépendante, Ahmed Ben Bellla. Il sera ministre de l’Éducation (1965-1970), de l’Information et de la Culture (1970-1977) et des Affaires étrangères (1982-1988). sous Houari Boumediene et de Chadli Bendjedid. Sa probité, sa rectitude, son honnêteté…constituent le socle de son identité.
Personnalité respectée, il tentera d’affronter à deux reprises lors des présidentielles de 1999 et 2004 l’ex-président déchu et deviendra, ipso facto, un des opposants à l’actuel système dont veut faire table rase le mouvement de contestation né des marches populaires et pacifiques du 22 février. Son image est restée intacte. Elle est l’idole des jeunes. Sa présence au sein du panel représente une garantie pour une issue de crise.
Parmi ceux qui ne diront pas non à cette mission au parfum sacré, Karim Younès occupe une place prépondérante. Il a été secrétaire d’État puis ministre de la Formation professionnelle de juin 1997 à mai 2002. Il présidera l’Assemblée populaire nationale de juin 2002 à juin 2004 d’une façon remarquable, sans égal, certainement depuis l’indépendance. Après s’être rangé contre l’ex-président de la République lors de son second mandat, il quittera la scène politique pour se consacrer à l’écriture.
Il publiera cinq ouvrages et s’affirmera comme un brillant historien. Il est vraisemblablement partant pour cette expérience unique dans l’Histoire de l’Algérie qui doit accoucher d’une seconde République. Il pourra compter sur ces briscards au long cours de la politique que sont Mouloud Hamrouche et Mokdad Sifi qui ont en commun d’avoir été respectivement chef du gouvernement sous Chadli Bendjedid, du 5 septembre 1989 au 5 juin 1991 et chef du gouvernement de Liamine Zeroual entre le 11 avril 1994 et le 30 décembre 1995. Ils se présenteront tous les deux contre Abdelaziz Bouteflika en 1999.
D’autres personnalités de la société civile dont Mustapha Bouchachi, Lyes Merabet, Smaïl Lalmas, Fatiha Benabou, Nacer Djabi, Naffisa Lahréche ou Aicha Zenadi, sont citées pour faire partie du panel.
Tous sont crédibles, honnêtes et présentent les qualités requises pour piloter ce processus de dialogue inclusif qui doit être couronné par une élection présidentielle crédible et transparente.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours