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Oran

Des agents de nettoiement agressés

Les services chargés de la cybercriminalité viennent d’arrêter deux individus ayant incité les populations à sortir dans la rue.

C'est une violence inouïe. En guerre à longueur de journées contre plusieurs milliers de tonnes et des monticules de déchets ménagers, ces hommes, au lieu d'être salués pour leur bravoure et leur abnégation, en ces moments de crise sanitaire, ont eu droit, en plus des stigmatisations, à des agressions physiques. Personne ni aucune institution ne parle de leur cas ni de leur situation socio-professionnelle, alors que ces agents exercent leur profession, la peur au ventre. En effet, cinq agents relevant du service de nettoiement rattaché à la délégation exécutive communale de Bouamama (ouest de la ville d'Oran), ont été violemment attaqués et agressés par des individus, alors qu'ils se rendaient dans leurs lieux de travail tôt dans la matinée d'hier, c'est-à-dire avant la levée quotidienne du confinement. Les victimes n'ont rien trouvé de mieux à faire que de se plaindre, interpellant les services de sécurité, en les invitant à sévir pour mettre fin aux agissements des bandes de malfrats qui continuent à transgresser le confinement exceptionnel décrété, notamment la nuit où la circulation est quasiment nulle. Plusieurs autres agents dudit service ont, en fait, soulevé cette problématique, en se plaignant auprès des services municipaux, déplorant les conditions de travail qu'ils sont contraints d'observer en accomplissant leur mission, nettoyer et décontaminer les rues et ruelles de la ville. Ils expliquent que «des énergumènes, violent le confinement partiel décrété, dès que ce dernier est de vigueur». «D'où la nécessité de notre protection», a déploré un agent. D'autant plus, a-t-il ajouté, que «ce phénomène prend de l'ampleur dans les quartiers populaires d'El Hassi et Douar Tiartia». Dans ces quartiers populeux, des individus malintentionnés tendent des guet-apens un peu partout dans plusieurs coins peu lumineux, pour braquer les passants autorisés à rentrer tard ou encore ceux obligés à se rendre au travail très tôt chaque matin. Dans un autre registre, les services de police de la cybercriminalité près la sûreté de la wilaya d'Oran viennent de mettre fin aux agissements de deux individus ayant diffusé une vidéo sur Facebook, dans laquelle ils ont incité les populations à sortir dans la rue et transgresser les lois de la République, le couvre-feu partiel en vigueur de 15 h jusqu'à 7 h du matin. Les deux mis en cause ont été arrêtés, alors qu'ils étaient à bord d'une moto, sillonnant les artères de la ville. Les deux individus sont accusés d'outrage aux symboles de l'Etat, incitation à la violence, incitation à la destruction des édifices publics, diffamation, appels au trouble de l'ordre public et transgression de l'ordre établi. Incompréhension des textes ou s'agit-il d'une volonté délibérée, quant à transgresser les mesures exceptionnelles instaurées et mises en oeuvre, en vue de mettre les populations à l'abri du Covid-19 se propageant rapidement, sinon limiter un tant soit peu les dégâts de cette pandémie qui continue à faucher des milliers de vies humaines? Les deux phénomènes sont en «vogue», ces derniers jours. Braver l'interdit s'est généralisé, un peu partout, dans plusieurs cités connues pour leur densité. Des jeunes et des centaines d'adolescents de plusieurs quartiers populaires ne semblent pas concernés par les mesures décidées dans le cadre de la préservation de la santé publique, le confinement applicable par la force de la loi. À quand donc l'éveil des consciences? Ce n'est sûrement pas avant que la calamité ne fasse des ravages!

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