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Incroyables révélations des enquêtes menées par la justice

Dans le marécage de la corruption

La mafia politico-économique a fait de la gestion de l’administration des collectivités locales, un lit de la corruption.

Dans son déploiement tentaculaire, la justice, libérée par la contestation populaire, a donné force à l’Office central de répression de la corruption (Ocrc).
Sur un rythme effréné, l’Office a vite fait de déclencher, ces dernières semaines, un effet boomerang en matière d’affaires de corruption, et dilapidation de deniers publics, faisant état de pertes incommensurables causées au Trésor public. Pour ce faire, l’Ocrc a mis en place une armée particulière de commissions, dépêchées au niveau des wilayas, et ministères, afin d’ouvrir des enquêtes diligentées par des experts en comptabilité et en finances.
Mettant le doigt sur la plaie, les enquêtes de l’Ocrc ont révélé un gouffre de malversations dans plusieurs secteurs, notamment les travaux publics, les ressources humaines, la santé, l’enseignement supérieur, et les collectivités locales, pour ne citer que ceux-là. Une situation rendue possible par l’avidité maladive des cadres dirigeants à s’enrichir et à exécuter l’agenda de leurs commanditaires, qui, durant plus de 20 ans, ont fait main basse sur les grandes réalisations inscrites dans les différents programmes et plans quinquennaux, et pour lesquels des milliards de dinars ont été dépensés. Les premiers résultats des enquêtes font état d’un retard de réalisation sur plus de 55 % des grands projets. Et il ne s’agit pas de négligeables ajournements, mais les délais ont été dépassés de 4 ans et parfois même de 6 ans !
Il s’agit là d’une infraction flagrante des cahiers des charges. Ce sont là les niches qui ont servi, selon l’Office, aux responsables locaux véreux, de se sucrer à travers la surfacturation, bafouillant tous les textes de conformité et les lois en vigueur.
Résultat des courses: plus de 13 wilayas, dont Tlemcen, Sidi Bel Abbès, Chlef, Tipasa, Béchar, Aïn Defla, Tammanraset, Ghardaia, Ouargla et Oran se retrouvent avec un héritage lourd des années d’impunité et de pillage. Les projets de routes, d’universités, de centrales d’épuration, d’hôpitaux ou encore d’équipements n’ont jamais vu le jour. Il faut dire, que la mission des contrôleurs, dépêchés sur place, s’est avérée des plus difficiles, du fait que les affaires pour lesquelles des failles telles que la non-conformité de l’assiette foncière, la validation erronée des projets, la surfacturation ou l’infraction à la loi des marchés publics, sont devenues l’ordre établi des élus et des anciens ministres.
Un mode opératoire de la mafia politico-économique qui a fait de la gestion de l’administration des collectivités locales, un lit de la corruption.

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