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Hôtellerie

Comment retrouver l’éclat d’antan

La présence algérienne dans les Salons internationaux du tourisme est un révélateur de la volonté de se positionner dans le concert des nations touristiques.

à suivre l'actualité nationale en rapport avec le tourisme, il est des faits qui inspirent l'optimisme. D'autres, un peu moins. En note optimiste, il y a ces rénovations d'établissements hôteliers sahariens. à commencer par l'hôtel El Caïd de Boussaâda relevant de la chaîne El Djazair. Une bâtisse qui ne prêtait pas de mine il y a quelques années, une construction aux allures de masure, d'auberge sans envergure, qui se transforme comme par miracle en établissement hôtelier de qualité dans l'environnement Boussaâdi. Cette réalisation a été un pas vers l'avant, après l'hôtel Kerdada, également de la chaine El Djazair. Un pas énorme vers la construction d'une destination, saharienne, algérienne. S'ensuivirent ensuite la remise à niveau et la modernisation d'autres établissements comme «la Saoura» à Taghit et «le Gourara» à Timimoun, toujours de la même chaîne. La chaîne El Aurassi relève pour sa part le défi de redonner leurs couleurs et le standing qui leur sied à certains hôtels du Sud. Il s'agit des hôtels Rym de Beni Abbès, El Boustane de Menea et El Mehri de Ouargla. D'établissements complètement décrépis et inopérants, ils renouent désormais avec les standards internationaux de qualité. L'hôtel Tahat à Adrar, une véritable perle, de l'EGT Centre, ne manque pas d'envergure. Il y a également ces opérations en direction des activités thermales et de thalassothérapie. La rénovation des structures du Centre de Sidi Fredj, la construction d'un centre flambant neuf au sein du complexe touristique des «Andalouses», la rénovation d'autres stations thermales sont, on ne peut mieux, des preuves de l'engagement des pouvoirs publics pour la relance du tourisme.
De nouvelles enseignes en Algérie
La remise à niveau de ces établissements est un argument fort pour les acteurs de la promotion de la destination touristique algérienne à l'étranger.
Quoique cela reste encore insuffisant, force est de reconnaître que c'est une avancée pour le tourisme algérien. Une étape de qualité pour des circuits touristiques attractifs autant pour une demande nationale qu'internationale.
Mais, il n'y a pas que cela. De nombreuses enseignes hôtelières s'implantent en Algérie grâce aux facilités qui leur sont accordées. Des écoles hôtelières dans le secteur privé voient le jour, l'Eshra d'Alger et d'Oran en sont les meilleures preuves. Divers accords de partenariat avec des institutions publiques, les compagnies de transport aérien, les représentants d'agences de voyages, des travailleurs, concourent tous à la recherche des meilleures voies et moyens de répondre aux attentes des citoyens en activité récréative et de loisirs. La présence algérienne dans les Salons internationaux du tourisme est, pour sa part, un révélateur de la volonté de se positionner dans le concert des nations touristiques.
Mais ces acquis en rénovation et modernisation d'hôtels sahariens, urbains, centres thermaux, la réalisation de nouveaux investissements, la présence dans les Salons internationaux dans les modes et moyens actuels, restent insuffisants. Et cela n'incite pas encore à l'euphorie. Il y a d'abord, pour ce qui incite au peu d'euphorie, cette répartition des zones destinées à recevoir les projets touristiques.
Une démarche cohérente
12 wilayas seulement, semble-t-il, se partageraient 80% des projets d'investissements touristiques. Un déséquilibre choisi, opportun, justifié? Ou est-ce seulement un manque de vision cohérente sur le projet touristique national, une précipitation à dessiner les contours du tourisme de demain trop vite et donc trop mal?
Il y a aussi ce déficit de vision dans la projection des besoins en formation hôtelière. Le parc hôtelier actuel souffre déjà d'un grave déficit en qualification de la ressource humaine. 10% seulement seraient aux normes Et 285 000 lits sont projetés.
Est-il possible d'envisager sérieusement une réponse adéquate aux nouveaux besoins estimés à quelque100 000 emplois sur la base de 0,4 emploi pour un lit nonobstant les besoins présents? Soit 15 000 cadres, 25 000 agents de maitrise et 60 000 agents d'exécution? Les quelque quatre écoles publiques spécialisées auxquelles se joignent quelques rares écoles privées dignes de ce nom, pourront-elles faire face à la demande? Des écoles publiques, faut-il le rappeler, obsolètes au plan pédagogique, et des moyens didactiques. Enfin, il y a cette tendance à la raréfaction des espaces indissociables du concept universel du tourisme. Les restaurants gastronomiques aux normes internationales selon des classements établis par des experts en la matière et non par une administration insuffisamment outillée pour cela. L'image que cette tendance suscite à l'international est capable de faire reculer de deux pas le tourisme algérien, quand un pas seulement est fait par la grâce des efforts des uns et des autres. Le tourisme ne peut se départir d'une démarche cohérente où tous les pans qui la composent sont bâtis avec la même persévérance.
L'investissement, la formation, la promotion de l'image dans un climat de tolérance et de respect pour les uns et les autres. Et enfin, tant que les Algériens se dirigent de façon aussi massive vers d'autres pays pour leurs vacances estivales, et que l'Algérie n'est pas encore dans les tablettes des grands tour-opérateurs du monde, le chemin à faire est encore long.

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