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Premières salves des députés contre le gouvernement

«Combien coûte votre plan?»

Les députés s’interrogent sur les ressources financières que le gouvernement compte mobiliser pour la réalisation de son programme.

Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, et son équipe ont été, hier, les invités de l’Assemblée populaire nationale (APN), à l’occasion de l’ouverture de la séance plénière consacrée à la présentation du plan d’action du gouvernement.
Dans son exposé, le Premier ministre évoque une situation économique et financière du pays «difficile». Un point qui a soulevé un large débat au milieu des députés qui s’interrogent sur les moyens financiers que le gouvernement compte mobiliser pour la réalisation de son programme.
En première ligne, le chef du groupe parlementaire du Mouvement de la société pour la pais (MSP), Nacereddine Hamdadouche, pour qui le plan d’action du gouvernement est complet en théorie. « Mais en pratique, le gouvernement n’a donné aucun détail sur les moyens de financement de son programme. Est-ce par le recours aux financements étrangers ? Est-ce par l’argent du pétrole dont les prix sont en chute? Ou bien par la récupération de l’argent volé et les crédits astronomiques accordés à la mafia ?» s’est-il interrogé. Selon ce dernier, «le gouvernement n’a fait aucune allusion aux moyens de financement de son programme. Il faut rappeler que le programme d’action n’est pas un programme électoral. Donc, le gouvernement est dans l’obligation de nous éclairer sur le coût de son programme. Et surtout comment va-t-il procéder pour trouver les ressources financières nécessaires à la réalisation de son programme, chose qui n’a pas été faite» s’est-il interrogé.
Par ailleurs, Hamdadouche estime que «le programme présenté par le Premier ministre n’est pas différent d’ailleurs de ceux présentés par ses prédécesseurs aux postes de chefs du gouvernement ou de Premier ministre. Un projet ambitieux, mais sa réalisation sur le terrain reste prisonnière des capacités financières du pays», a-t-il affirmé. De son côté, le député du Front de Libération nationale (FLN), Benlakhdar Naoum, estime que la situation actuelle du pays exige la réduction des dépenses de l’Etat, «à travers la réduction des effectifs comme cela ce fait dans les pays qui ont connu des situations pareilles à la nôtre. En Algérie, on fait le contraire. On a droit à 39 ministres !»
Pour ce qui est du contenu du plan d’action du gouvernement, le député FLN s’est dit curieux de savoir comment Djerad et son gouvernement feront pour résoudre la question des financements. «On aimerait bien savoir avec quel argent le gouvernement va financer son programme. Dans le document qui nous a été remis, on ne trouve aucune trace des moyens financiers à mobiliser pour la concrétisation du programme du gouvernement. Est-ce par le recours à l’imposition de nouvelles taxes ? On ne sait plus !» s’exclame Naoum.
Pour sa part, Salaheddine Dekhili, du Rassemblement national pour la démocratie (RND), estime que « la bataille pour la démocratie est longue, et le gouvernement se trouve face à une rude épreuve. Il faut d’abord commencer par rétablir la confiance entre les gouvernants et les gouvernés et ce ne serait qu’avec la libération du champ politique et la réponse aux aspirations de la société en matière de libertés».
Enfin, les débats à l’Assemblée populaire nationale se poursuivront jusqu’à jeudi prochain. Ce jour-là, le Premier ministre sera dans l’obligation d’apporter des éléments de réponse aux interrogations des députés. 

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