Chauve qui veut…

Le confinement semble contraindre les gens, les hommes en particulier, à se passer du coiffeur et du barbier, forcés de baisser rideau en cette période. Est-ce un retour à la mode des années 70 et être «in» avec une «crinière » aux quatre vents?
Nombre d’entre eux cependant, n’ont pas «baissé rideau» et utilisent l’Internet pour «séduire» ces confinés mal coiffés. Devenus «mobiles», ils bravent l’interdit et se déplacent, pour coiffer à domicile les clients cueillis sur les réseaux sociaux.
Nombre de ces professionnels se sont pliés à l’obligation sanitaire d’appliquer la suspension de leurs activités pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus en Algérie. D’autres se sont toutefois résolus à ne pas baisser les bras et continuer donc à travailler, même au «péril de leurs vies et celles d’autrui».
C’est dans ce contexte, kafkaïen oserions-nous le qualifier, que des coiffeurs et des coiffeuses enflamment les réseaux sociaux par leurs offres. Leurs annonces inondent ce tissu potentiel, en proposant des services sur tout ce qui touche à l’esthétique féminine et masculine, sans que le client ne sorte de chez lui, en cette période de confinement.
Nombreux sont des hommes qui cèdent à la tentation et communiquent avec ces professionnels pour les ramener chez eux en toute confidentialité et sans aucune crainte.
Il est cependant dangereux de s’adonner à cette pratique, vu que les outils de travail sont «publics et non privés» et peuvent constituer ainsi des «supports propices» à la transmission rapide de l’infection au coronavirus.
La livraison de cette «beauté» à domicile est hélas susceptible de contenir des charges virales, mais cela ne semble guère dissuader les hommes de se faire couper les cheveux et diminuer ainsi le «volume» de leur tête ébouriffée et, quelque part repoussante.
La gent féminine, pour sa part, semble faire preuve de plus de retenue. Elles, qui se soucient de leur élégance et adorent tout ce qui concerne la beauté, semblent renoncer à l’esthétique et à leur féminité après la fermeture de ces établissements, C’est à croire que leur premier souci est de faire «bonne image» auprès de leurs consœurs au bureau, à l’atelier ou dans la rue…ce qui est secondaire à leurs yeux en cette période de confinement sanitaire. Les maris, quant à eux, restent perplexes devant cette situation inédite en elle-même. Confus ils sont au sujet de leurs épouses, qui consentent à respecter les mesures préventives, au détriment de leur image si soignée au quotidien.
Les internautes quand à eux, appellent à revenir à l’ancienne mode des années 70, à l’époque où la tendance des hommes à laisser libre cours à leurs cheveux était en vogue…virile.