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Doit-on se considérer en vacances d'été ou continuer à réviser

Ce que disent les psychiatres

Les parents ne doivent pas trop charger émotionnellement et intellectuellement leurs enfants.

Après l'engouement des premières semaines, élèves, parents et responsables du secteur de l'éducation semblent oublier l'école. Un relâchement dans les révisions est constaté, à croire que nous sommes en période de vacances normale. On n'entend plus parler des cours de soutien ni des chaînes destinées aux révisions. On oublie même les révisions pour les examens du baccalauréat attendus pour le mois de septembre. Les parents comme leurs enfants ne savent pas s'ils doivent considérer cette période effectivement comme celle des vacances d'été ou continuer à réviser. Pour répondre à ces questions, nous avons donné la parole à des spécialistes et psychologues.
En effet, aujourd'hui, les parents et les élèves vivent un grand dilemme: passer des vacances et poursuivre la période d'arrêt des cours à cause de la pandémie. «Franchement, j'ai constaté un relâchement dans ma façon de suivre les cours à la maison. Ce qui s'est vite répercuté sur le comportement de mes enfants qui se comportent comme s'ils étaient en période de vacances normale. Moi personnellement je suis perdu. Je ne sais pas si je maintiens le rythme des cours ou les laisser se reposer» nous confie un parent d'élève.
Pis encore, ce relâchement concerne aussi une grande proportion des élèves qui passent leur baccalauréat au mois de septembre prochain. «Je ne sens plus l'ambiance des premières semaines qui ont suivi la fermeture des écoles. Maintenant, on ne parle plus des chaînes de télé destinées aux cours scolaires ni même des chaînes YouTube. Même les responsables du secteur semblent passer leurs vacances d'été» reconnaît un enseignant de lycée.
La professeur Ouiza Maârouf Khelfane, spécialiste des rythmes scolaires et enseignante à l'université de Tizi Ouzou considère que le repos de ces dernières semaines est normal pour les enfants qui n'ont pas d'examen à passer. Par contre, les élèves qui passeront le bac ne devraient pas considérer cette période comme celle des vacances. Ces derniers devraient se fixer un programme matinal pour les matières essentielles à leurs filières et l'après-midi ou le soir pour les matières secondaires.
Les parents ne doivent pas trop charger émotionnellement et intellectuellement leurs enfants en ces mois de juillet et août, affirme le docteur Zeggane, psychiatre au CHU Nédir Mohamed de Tizi Ouzou. Pour lui, on doit laisser les enfants se reposer ces deux mois et reprendre le rythme scolaire petit à petit au mois de septembre pour la rentrée prévue le mois d'octobre. «Les candidats au bac, quant à eux, devront se consacrer aux préparations. Le cap, ce sont les révisions. Pour s'entraider en cette période de pandémie, je leur conseille vivement de créer des groupes Facebook par exemple pour communiquer et réviser en groupe, mais sur les plates-formes numériques.» Pour Yacine Adaoun, psychologue clinicien, c'est un équilibre entre études et repos que les parents doivent rechercher. Pour notre interlocuteur, les vacances, c'est vrai, elles sont faites pour se reposer, mais en ces moments d'exception, il faut un équilibre entre loisirs et études. «Les parents doivent être un peu psychologues avec leurs enfants pour leur donner du plaisir à étudier quelques moments de la journée et jouer, car ils ne doivent pas aussi oublier que nous sommes en période de vacances». Le docteur Adaoun, conseille aux parents de privilégier le dialogue avec les enfants en les motivant à étudier en contrepartie par exemple d'une sortie le lendemain. Pour Mourad Touak, spécialiste du développement personnel, il n'y a pas de vacances. Ni sorties ni plages ni fêtes. C'est déjà une raison pour les enfants de s'occuper à étudier et continuer à réviser. Il faut juste un bon programme alternant études et journées de repos, explique-t-il
Enfin, il est évident que le ministère de tutelle doit accompagner les parents constamment jusqu'à la rentrée prochaine. Les parents et leurs enfants doivent bénéficier d'une assistance psychologique constante et continue même durant ces mois de vacances. Et c'est ce que parents et enfants attendent.

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