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Importation de véhicules neufs

Ce qu’il faut savoir sur le cahier des charges

Les concessionnaires devront prioritairement respecter les nouvelles exigences en matière de pièces de rechange.

Le cahier des charges destiné à l'importation des véhicules neufs, «libéré» par le dernier Conseil des minis-
tres apporte quelques nouveautés par rapport à ce qu'il y avait avant, en limitant la concession pour deux marques seulement pour chaque concessionnaire, avec à l'appui une obligation d'installer un réseau national d'ateliers sur une période de deux années. Le cahier des charges, révélé, hier, par la chaîne de télévision Ennahar, prévoit également, comme attendu d'ailleurs, l'obligation pour l'importateur de se fournir directement chez le constructeur, facture à l'appui. Le concessionnaire est tenu, au terme du cahier des charges de disposer d'un stock de pièces de rechange et d'un réseau d'ateliers aux normes internationales.
Cela en sus de sa date de fabrication qui ne doit pas excéder les 12 mois avant sa livraison au client final. Lequel est traité comme un «roi», puisque le document du ministère de Ferhat Aït Ali Braham exige de l'importateur un véhicule aux normes mondiales en matière de sécurité qui devra être livré à l'acheteur dans un délai n'excédant pas
45 jours après la commande. Ce délai est réduit à une semaine en cas de payement comptant du véhicule. Une rallonge de ces délais devra faire l'objet d'un accord écrit entre les contractants. Autant de dispositions destinées à protéger les clients.
À l'issue d'une année d'activité sur la base d'un agrément provisoire délivré par le département de l'industrie, le concessionnaire peut prétendre à une rallonge de six mois non reconductible pour se conformer au cahier des charges. Cette période consommée, une commission du ministère de l'Industrie constatera l'éligibilité de l'importateur à une licence définitive. Celle-ci doit être fournie un mois après le dépôt de la demande du concessionnaire. Dans le cas contraire, l'opérateur perd le bénéfice de la représentation de la marque de véhicule.
Le ministre de l'Industrie a, rappelons-le, annoncé l'ancienneté dans le métier est requise, mais les agréments obtenus dans le cadre de l'ancien système de licence de concession est caduc. Les candidats à la représentation de marques de véhicules étrangers devront établir un nouveau dossier et refaire à zéro tout le processus pour être éligible à vendre des véhicules neufs en Algérie. Il n'est pas difficile d'imaginer que quelques noms qui totalisent déjà près d'une vingtaine d'années d'expérience dans la vente en l'état de voitures, auront naturellement plus de chances de se conformer au cahier des charges. Les installations existent pour ces opérateurs. Il suffit d'une remise à neuf et la machine à importer des véhicules sera comme neuve. Il va de soi, cependant, que les gaffes du passé ne seront plus admises et les concessionnaires devront prioritairement respecter les nouvelles exigences en matière de pièces de rechange, talon d'Achille du système qui prévalait avant 2017.
Les observateurs s'attendent à voir débarquer au tout début de l'année prochaine, les premières voitures de marques asiatiques et françaises, actuellement les mieux placées dans le hit parade des ventes en Algérie. L'on s'attend, en effet, à une croissance appréciable du secteur, après deux années au régime sec. Les besoins de l'Algérie en véhicules légers et lourds demeurent importants et le pouvoir d'achat, même s'il a pris un coup, ces dernières années, demeure l'un des plus intéressants du continent. Au mieux de sa forme, le marché de l'automobile a consommé plus de 500 000 véhicules légers en une seule année. Une «prouesse» qui ne sera pas réédité de sitôt, mais il est entendu que l'Algérie est l'un des meilleurs clients africains pour toutes les marques, mêmes les plus prestigieuses. maigres pour le secteur de l'automobile, la réouverture du marché algérien est du pain bénit. Ils se partageront, à l'aise, quelque 2 milliards de dollars au bas mot. Quant aux concessionnaires et au vu des règles précises prévues dans le cahier des charges, ils devront se satisfaire d'un taux de bénéfice, certainement moins important, mais il restera l'un des plus intéressants, au vu de la valeur vénale des produits qu'ils écouleront.
En tout état de cause, le retour à l'importation de véhicules neufs ne doit pas être vu comme une mort annoncée de l'industrie mécanique en Algérie, selon le ministre de l'Industrie, qui prévoit un cahier des charges spécifiques pour le secteur de la production de véhicules. Le tout est de savoir lequel des deux cahiers des charges attirera le plus d'opérateurs...

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