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PRÉSIDENTIELLE 2019 : RUMEUR, INTOX ET RISQUE DE DÉRAPAGE

Ce monstre anonyme

Alors, sachez donc que l'heure d'enterrer l'Algérie n'est pas encore venue!

A-t-on encore le droit de jouer le sort de l'Algérie à pile ou face? Il a suffi de retrousser les manches pour la tenue d'une nouvelle présidentielle pour que les esprits s'échauffent et que les plus malins s'ingénient à tirer le diable par la queue.
Combien de fois, les mages et ceux qui savent lire dans le marc de café ont déjà prédit la fin du monde sans qu'elle ait lieu. Les fins esprits, l'Algérie en compte beaucoup, rivalisent d'ardeur pour annoncer le désastre national. Celui qui charriera tout sur son passage pour ouvrir la piste au Nouveau Monde dans lequel viendront se vautrer, enfin, les laissés-pour -compte de l'Histoire.
Pour ce vendredi, la rumeur court, court jusqu'à perdre le souffle, pour pousser des cohortes d'Algériens à sortir dans la rue pour «balayer» un Etat qu'ils croient en plein effondrement. L'appel lancé est anonyme. Il a tout l'esprit et le sens d'une Fetwa. Et, c'est parce que ses auteurs avancent «masqués» qu'ils ressemblent étrangement aux voleurs dans leurs habits de camouflage.
Des semeurs de haine qui ont peur de l'échec. Et qui pour fuir tous ces jeunes trompés qu'ils auront entraînés dans une aventure sans issue dont Dieu seul sait le coût Nous n'avons rien oublié du passé récent comme de l'ancien. De ceux qui nous promettaient monts et merveilles, le Paradis et le partage des biens et même celui du «patrimoine familial» avec sa smala de femmes, filles et épouses comprises. La logique du grand remplacement pour leur succéder sur le «trône» de la fortune matérielle ou politique.

Un sacrilège
Dieu que c'est insensé! Pourquoi choisir un vendredi saint pour foutre l'Algérie en l'air! Rien ne nous étonne de la part de ces gens quand dans un stade archiplein de bigots de la dernière bagatelle, il y a déjà vingt-huit ans, on leur a fait croire au miracle supposé du laser exprimant l'oracle de la volonté céleste d'ALLAH AKBAR! Rien que ça. L'appel à manifester ce vendredi est un sacrilège. Derrière l'innocence et la naïveté de nos jeunes, ne cherche-t-on pas à semer le désordre et la haine quitte à casser des biens publics et à briser des vies humaines? Un play-back usé. Joué jusqu'à la corde, pour lequel des dizaines de milliers de nos frères sont devenus des cadavres ambulants, des femmes et des enfants condamnés aux statuts de veuves et d'orphelins chez nous d'abord, puis dans les pays arabes ayant cru jusqu'au bout pouvoir jeter le bébé avec l'eau du bain.

Un parfum de revanche
Ces organisateurs «anonymes», nous les connaissons. Ils ont été de toutes les combines et de tous les mauvais coups qui ont ébranlé l'Algérie. Le chapelet dans une main et le couteau dans l'autre, ils «flinguent» sans sommation. Ils sont encore habités par cette haine froide! Les citoyens qui sont tombés dans ce traquenard cette semaine, montrent qu'on nage en plein mensonge organisé. La vie politique dans ce pays a ainsi vite fait de se transformer, par les désirs fous de cette valetaille révolue, en un véritable ring où cogner sur l'adversaire par le poing ou par le verbe devient un incomparable gage de survie. Mais pour qui?

Charivari
Cette «opposition cachée» rêve de voir l'Algérie encore s'embraser une nouvelle fois pour qu'elle puisse enfin satisfaire tous ses désirs morbides. N'y a-t-il pas comme un parfum de revanche dans cet appel à sortir manifester ce vendredi? Qui se cachent derrière cette contamination de la vie politique par la rumeur et l'intox? Face à toutes ces provocations, les nerfs des Algériens sont à vif! Ils refusent à tout jamais de sombrer dans le cauchemar des années 90. Ils ont compris que la crise qui menace ce pays risque de se muer parce qu'elle sera, cette fois-ci, d'une gravité exceptionnelle si nous n'y prenions garde.
On sait que l'Algérie est compliquée. Mais ce constat suffit-il, à lui seul, à mettre le feu à la maison?
Il n'existe aucune raison suffisante au monde, à ce jour, pour faire basculer la République et ses institutions dans le chaos. Encore que cela relèverait du pur délire. L'Etat est inébranlable. «Ya djebel may hezek rih» (ô montagne, le vent ne saurait t'ébranler), dit un vieux dicton populaire. Si le rêve d'arracher le poste de président de la République provoque déjà de l'ivresse chez des candidats, combinards et navigateurs d'anti-chambres, qu'ils sachent qu'il existe des règles pour accéder au palais d'El Mouradia.
Tout ce remue-ménage a une explication. Ces rivaux de Bouteflika sont conscients qu'ils courent tous le risque de subir une vraie dérouillée à cette présidentielle. Une option leur donne déjà la trouille: jouer le peuple contre les agitateurs. Et c'est justement là que réside la réponse magistrale à tout ce charivari. Alors, sachez donc que l'heure d'enterrer l'Algérie n'est pas encore venue!

De Quoi j'me Mêle

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