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Kamel Rezig multiplie les promesses et les menaces en vrac

Ça suffit! Monsieur le ministre

Le citoyen veut du concret. Il aspire tout simplement à ce que les responsables protègent son pouvoir d’achat et non pas à les voir faire leurs emplettes en assurant qu’il n’y a aucune augmentation!

Il a excellé dans les racontars d'estaminets et les menaces. Kamel Rezig a promis de «couper des têtes» pour en finir avec la crise du lait, de «sévir» contre les commerçants spéculateurs, de céder la viande à 800 DA et de maîtriser l'approvisionnement et les prix avec la réalisation des marchés de gros et des grandes surfaces. Qu'en est-il réellement en 2021? Le lait est toujours introuvable, les prix des produits de consommation flambent, le coût de la viande sera encore plus excessif cette année. Quant aux marchés de gros et aux grandes surfaces, ils ne sont encore qu'au stade de l'annonce. C'est dire que le ministre du Commerce n'a pas tenu ses promesses. Sa démarche est loin de répondre aux attentes des citoyens qui aspirent à un réel changement dans la nouvelle Algérie.
Son secteur a présenté le bilan de l'année 2020. À lire le rapport que son département a rendu public, beaucoup de choses auraient été faites comme la mise sur pied de «quatre dispositifs pour organiser la commercialisation de plusieurs produits dont essentiellement le lait subventionné, la farine, la semoule» ou encore le contrôle de suivi quotidien de la disponibilité des produits et des prix, la délivrance des registres du commerce électroniques, élargissement de la nomenclature des codes d'activités et...et...Résultat des courses: le citoyen achète sa courgette à 230 DA, sa sardine à 1200 DA et ses pâtes à 86 DA le paquet de 250 grs! Pour le lait, c'est une autre histoire. Même le lève-tôt ne réussit toujours pas à se procurer cette denrée rare! Et c'est là le seul bilan qui importe pour le citoyen! Pouvoir subvenir à ses besoins en ces temps de crise économique et sanitaire et limiter l'inflation des prix des produits de large consommation sont les préoccupations premières des pères de famille. Nombreux sont réduits au chômage et même ceux qui ne le sont pas, n'arrivent plus à remplir leur couffin.
Car, le marché des fruits et légumes est devenu comme la Bourse. Un jour c'est la tomate qui est à 180 DA et lorsqu'elle est cédée à 50 DA, il faut payer les haricots mange-tout à 350 DA! Il faut croire aussi qu'au pays des agrumes, c'est la banane qui est reine puisque la clémentine coûte entre 200 et 300 DA. Côté légumes secs et pâtes, les prix ne «décolèrent» pas. Que mettre dans son plat?
Où trouver le lait? Ce n'est sûrement pas en annonçant «la création d'un système informatique de maîtrise de la traçabilité et de la production et de la distribution du lait» que cela va aider le père de famille à «pister» le sachet de lait.
Le citoyen veut du concret. Il ne cherche pas à savoir s'il y a eu ou pas «révision du système de compensation des prix de l'huile alimentaire et du sucre blanc», mais à ce que leurs prix n'augmentent pas de manière anarchique. Il veut en finir avec les mauvaises surprises qu'il reçoit à chaque passage dans une supérette et demande à ce que toute augmentation soit étudiée, annoncée et expliquée. L'Algérien aspire tout simplement à ce que les responsables protègent son pouvoir d'achat et non pas à les voir faire leurs emplettes en assurant qu'il n'y a aucune augmentation! Une démarche qui n'a d'ailleurs pas manqué de faire exploser l'ironie des uns demandant l'adresse du commerce d'où s'approvisionnent ces hauts responsables. Optant pour une thérapie par le rire pour oublier les difficultés du quotidien, les Algériens ne manquent heureusement pas d'humour en évoquant la cherté de la vie à laquelle ils font face. Certains «plantent» des sardines et attendent la récolte, d'autres commentent la photo de ce poisson «vous avez sûrement dû oublier, c'est là une sardine qu'on mangeait jadis!». Dans cette «flambée» de dérision où les Algériens affirment qu'«on ne parle plus de Covid, mais de frigo vide et de fonctionnaires avides», le ras-le-bol est bien perceptible. «Voici les solutions aux problèmes des citoyens proposés par les ministres: ne mangez pas de sardines si vous les trouvez trop chères, ni les pâtes puisque les prix ont augmenté et ne roulez pas en voiture, c'est pas fait pour vous» ironisent des internautes sur les réseaux sociaux ne manquant pas de rappeler la célèbre phrase «ne mangez pas les yaourts». C'est dire que le mal est là et il est profond. Il faut vite y trouver un remède.

De Quoi j'me Mêle

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