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Premiers essais nucléaires français dans le désert algérien

C’était il y a 60 ans…

Il ne s’agit pas de célébrer l’anniversaire d’une atrocité, mais de rappeler un autre crime colonial perpétré contre le peuple algérien, car c’est un devoir national que de se remémorer ces évènements.

«Hourrah pour la France», s’enthousiasmait depuis Paris le général de Gaulle remerciant dans un télégramme adressé à son ministre pour «ce magnifique succès». Le 13 février 1960, la France avait effectué son premier essai nucléaire dans le Sahara algérien, à Reggane. Elle a effectué en Algérie 57 autres expérimentations et essais nucléaires entre 1960 et 1966.
Le bonheur des uns, fait le malheur des autres. 60 ans après le premier essai nucléaire français à Regagne, des victimes algériennes se démènent et réclament réparation et justice. 60 ans plus tard, des études scientifiques pour déterminer la liste des pathologies induites par ces explosions n’ont pas été affinées pour permettre aux médecins de prescrire les thérapies appropriées, aux différents types de cancers enregistrés. Selon les experts de l’ONU, une liste de 18 maladies a été répertoriée. En plus des victimes, il s’agissait d’une catastrophe environnementale. Des témoignages sur place rapportent que «du matériel enfoui dans le sable a été laissé sur place, où il présente, aujourd’hui encore, un grave danger radioactif». Il est donc nécessaire de prendre en charge sérieusement les déchets résultant de ces essais nucléaires. C’est une responsabilité qui incombe directement à la France, car c’est elle qui garde toujours les cartes de ces essais. Les effets sur les habitants de Reggane et l’impact sur l’environnement témoignent de l’atrocité de ces essais, une tragédie qui perdure. Les dégâts ont été volontairement tus pars les autorités françaises. Il faudra attendre les années 2000 et le long combat de vétérans des essais ayant développé des cancers, pour en savoir plus sur les conséquences. Des documents déclassifiés en 2013, révèleront toutefois des retombées radioactives beaucoup plus importantes que celles admises à l’époque, s’étendant à toute l’Afrique de l’Ouest et au sud de l’Europe. Il ne s’agit pas de célébrer l’anniversaire de cette atrocité, mais, de rappeler cet autre crime colonial perpétré contre le peuple algérien, car c’est un devoir national que de se remémorer ces évènements.

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