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Bouira au crible

Les travaux publics auront connu plusieurs nouvelles réalisations qui ont permis de désenclaver des régions entières.

Le dernier remaniement décidé par les hautes sphères du pays a touché la wilaya de Bouira. Après moins de trois années, le wali, Mustapha Limani, rejoint la wilaya de Sidi Bel Abbès et la venue de l’ex-secrétaire général de la wilaya de Skikda, Lakhal Ayat Abdeslam, à sa place. Quel bilan peut-on tirer de l’exercice 2019 ? Nier les avancées enregistrées jusqu’à maintenant serait une amnésie et un acte volontaires celui-ci qualifié de dilatoire. Crier à la satisfaction reste une façon de nier une réalité quelquefois difficile. 14 walis se sont succédé à la tête de cette wilaya.

Une nouvelle stratégie
Deux avaient fini dans des affaires scabreuses. Chacun et selon des contextes a fait son travail. Tous n’ont pas atteint les objectifs quand quelques-uns ont simplement failli à leurs missions. Le véritable essor, du moins en apparence, a commencé ces trois dernières années où toute la wilaya est devenue un réel chantier à ciel ouvert. Pour ne pas faire de procès d’intention, il est nécessaire de centrer sur les réalisations et leur impact sur le citoyen, unique critère d’une évaluation objective. En ce début de l’an 2020 plusieurs administrations de la wilaya de Bouira continuent à dépendre de Tizi Ouzou, Blida, Sétif…
« La gestion d’une wilaya se fait par rapport à des objectifs et non par comparaison à ses semblables », cette affirmation est celle du wali, Limani Mustapha, laquelle méthode de travail est rappelée à chaque session APW et consolidée par le président de l’instance élue, Boutata Ahmed. L’esprit complémentaire dans l’effort de développement entre l’exécutif et l’instance élue aura participé directement à la nette avancée constatée dans le domaine du gaz, du logement, des travaux publics, de l’agriculture. Le seul point encore préoccupant reste celui de l’investissement avec ces lenteurs que connaissent les zones industrielles d’Oued El Berdi et celle de Dirah.
Quels faits saillants auront caractérisé la vie pendant une année au niveau de la wilaya de Bouira ? Même si il a été réjouissant pour certains, morose pour d’autres, le bilan de l’année est en dents de scie d’un secteur à un autre et d’une région à une autre. La tendance globale reste acceptable comparativement aux exercices antérieurs et qui ont amené Bouira à accuser un retard dans son développement.
La remise à niveau demeure une priorité et un grand objectif. Promulguée wilaya en 1974, elle est restée une sous-préfecture de la wilaya mère. La preuve reste la dépendance administrative d’un grand nombre d’organismes et administrations publiques dont les directions générales et régionales sont ailleurs. Les banques, la Sonelgaz, l’ADE, les impôts, l’ex-Sntr, la Cnep… sont autant de services publics implantés au chef-lieu de wilaya, mais relevant de Blida, Tizi Ouzou, Sétif.
Que retenir de cette année où de grands efforts ont été faits, mais où beaucoup reste à faire ? Face au chômage et à l’emploi et malgré la mise en place de plusieurs formes de recrutement, la demande d’un travail décent, durable et suffisamment rémunéré restera un rêve que beaucoup vont devoir différer temporairement sur 2021, voire plus tard encore. La régularisation de 6005 dossiers des pré-emploi est un premier pas vers la résorption de ce fléau national. Le phénomène à l’origine de l’ensemble des mécontentements vécus durant l’année concerne toutes les régions de la wilaya. Plusieurs actions de rue avaient été menées par une jeunesse en quête d’une stabilité. Après le chômage et ses répercussions sur la société, le logement reste le second dossier qui aura retenu l’attention pendant toute l’année. Plus de 9000 unités, toutes formules confondues ont été distribuées en une année.

Les deux insatisfactions
« Une demande cumulée des années durant face à une offre toujours insuffisante » cette phrase résume les déboires d’un secteur où ni le privé ni le public ne donnent l’impression de maîtriser la situation. Chaque opération de distribution est synonyme d’émeutes et de réactions violentes. Même si Bouira n’a pas connu des manifestations, plusieurs listes avaient suscité des mécontentements à Aïn Bessem, Bouira, Sour El Ghozlane… La raison est évidente. Lassés d’attendre éternellement quatre murs, les citoyens usent de tous les subterfuges pour entrer dans des listes. La crainte d’être confrontés à la colère populaire a amené les pouvoirs publics à retarder les opérations de distribution. Ce déséquilibre, source de beaucoup d’instabilité au sein de la société, ne doit pas pour autant minimiser les efforts faits depuis les trois dernières années en matière d’inscription, de réalisation. Le cas d’école reste celui de ces projets réalisés en des temps record par l’entreprise Gebeco pour le compte des souscripteurs Aadl. En face, c’est l’agence foncière qui continue dans ses déboires et qui pénalise les souscripteurs. La diversité des programmes vise à toucher toutes les couches de la société.
L’autre dossier qui atténue les efforts des responsables reste le projet de rénovation de l’ancien bâti du centre-ville, inscrit en 1994, mais qui ne se concrétise toujours pas. Au chef-lieu et suite à la courageuse décision d’éradiquer les haouchs, un problème a alors surgi.

L’égoïsme qui bloque
La position de certains propriétaires qui auront tenté de tirer un maximum de profit en voulant tout prendre pour eux. Le LSP annoncé en grande pompe a fini par montrer ses limites puisque dans 90% des cas il a été rentable aux promoteurs. Une note d’orgueil et de satisfaction : il s’agit de l’habitat rural qui a connu en ces deux dernières années une nette avancée. Plus de 20 000 unités et aides ont été attribuées. En apportant des correctifs quant au droit de construire en hauteur, de faire bénéficier les célibataires ainsi que plusieurs membres d’une même famille sous la forme d’un habitat groupé… les décideurs ont contribué à booster ce segment d’habitat qui reste un moyen pour lutter contre l’exode vers les villes. L’année 2019 restera aussi l’année où tous les projets inscrits pour cet exercice ont été lancés dans les délais. Ce point positif est à mettre à l’actif du wali qui met l’accent et la pression sur son administration en veillant et suivant en continu les projets. La consommation des crédits qui était de moins de 30% en septembre dernier, est l’acte qui a de tout temps amené le responsable à reprocher à ses subalternes plus de dynamisme et de disponibilité. La grande satisfaction pour ce bilan demeure sans contexte le gaz naturel. 11 distributions publiques ont été réceptionnées permettant à des populations jusque-là isolées dans des circonscriptions comme Saharidj, Ahl El Ksar, Bir Ghbalou, Ridane… d’être alimentées et permettant aux citoyens d’en finir avec la bouteille. Plus de 40 milliards de dinars ont été débloquées pour relever le défi d’atteindre les 100% d’ici la fin de l’année en cours. Sur ce plan et même si certains projets glisseront sur l’année 2021, les raisons sont à mettre à l’actif de cette tendance de quelques citoyens à formuler des oppositions au passage de ce produit énergétique. Cette manière de faire touche aussi les canalisations de l’AEP comme c’est le cas dans la circonscription de Souk El Khemiss où des centaines d’habitants ont été pénalisés pendant des années par le refus d’un citoyen de laisser l’entreprise installer les canalisations sur ses terres. En chiffres, les taux de raccordement en énergie sont en nette progression. En 2010 la couverture en gaz était de 36%, pour atteindre avant décembre 2019 les 82%. Le bilan de cette année a concerné le raccordement de Haizer, Taghzout, Aïn Laloui, Bir Ghbalou, Raouraoua, Khabouzia, Ahl El Ksar et Aïn Türk. Ces 8 communes sont venues compléter celles du programme des Hauts-Plateaux que sont Bordj-Okhriss, Hedjra Zerga, Hakimia, Dechmia, Mesdour, Taguedit, Maâmoura, Maknine et Ridane.

Le gaz, l’eau, les routes
Les travaux publics aussi auront connu plusieurs nouvelles réalisations qui ont permis de désenclaver des régions entières, mais participé de plus à l’amélioration des conditions de déplacement sur le réseau routier de la wilaya. La remise à niveau de l’axe Bouira-Alger par l’autoroute demeurera le fait saillant qui restera dans les souvenirs en raison de son retard qui perdure. Le secteur de la santé aussi s’est renforcé de plusieurs structures toujours en réalisation. Le manque d’effectifs spécialisés et de paramédicaux aura réduit sensiblement l’impact sur le citoyen qui continue à recourir au privé malgré des prix exorbitants. Le secteur de l’éducation a connu son lot de grèves et de protestations. Les enseignants non intégrés, les ouvriers des corps communs, les gestionnaires, les enseignants ont tour à tour manifesté leur mécontentement. Le cycle primaire à l’instar de ses semblables, au niveau national, continue à mettre la pression pour faire valoir ses revendications.

La santé, l’éducation, l’agriculture
L’amélioration du classement de la wilaya aux examens du bac et du BEM reste le grand défi à relever pour les années à venir. L’objectif de réaliser un lycée par commune après celui d’un CEM par commune déjà atteint, montre s’il le fallait la bonne volonté de tout un chacun de mettre les enfants sur le même pied d’égalité dans l’acquisition du savoir.
Il s’agit là de concrétiser un des fondements de la révolution. Malgré son statut de wilaya agricole, malgré les immenses potentialités qu’elle recèle, le secteur de l’agriculture est resté loin des espoirs et des objectifs. Les producteurs de la pomme de terre menacent de détruire leurs productions en raison du manque de circuits de commercialisation. Le marché informel et la hausse des prix auront caractérisé l’année. Le citoyen a tout au long des 365 jours été malmené par des commerçants qui n’ont ménagé aucun effort pour le saigner jusqu’à l’os.
La promesse des pouvoirs publics d’ouvrir un marché de gros pour tenter d’éradiquer le phénomène de la spéculation est restée lettre morte puisque prévu pour 2011, il n’a à ce jour pas vu le jour à Aïn Bessem. Cette situation d’inquiétude aura été accentuée par le manque d’eau. L’arrivée des pluies en retard aura aussi été un sujet de crainte pour une agriculture céréalière. La relation administration-administrés a connu plusieurs moments forts. Devant l’inertie, mais aussi le manque de communication, le citoyen s’est retrouvé obligé de recourir à des manifestations. Le blocage des routes, la fermeture des édifices, l’allumage des pneus, les sit-in… auront repris et doublé d’intensité tout au long de l’année.

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