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La Grande-Bretagne sans Premier ministre

Boris Johnson ou le mauvais exemple

Lors de la visite qu’il a effectuée dans un hôpital à Blida, Djerad était équipé de sorte à éviter toute contamination.

Le Premier ministre britannique, qui a pris à la légère le coronavirus et a bravé le danger pour gagner en popularité dans son pays, a été rattrapé par l’épidémie et se trouve présentement à l’hôpital, en soins intensifs, donc dans l’impossibilité d’assumer sa fonction à la tête du gouvernement. à 55 ans, le dirigeant conservateur a été diagnostiqué positif au nouveau coronavirus le 27 mars dernier. Boris Johnson paye le prix de sa négligence, pas seulement à l’échelle de sa propre personne, mais également au niveau de toute la Grande-Bretagne qui se retrouve sans dirigeant politique au moment où elle en a sacrément besoin.
D’autres dirigeants à l’image des présidents américain et brésilien sont également menacés de contamination au coronavirus, en raison de leur attitude défiant toute logique d’Etat. Celle-ci recommande, en situation de péril, la sauvegarde des plus hautes institutions politiques du pays. Le propos n’est pas dans l’homme, mais dans la fonction qu’il occupe. C’est d’ailleurs ce qu’a fait entendre le président de la République, lors de l’entretien qu’il a accordé à des médias nationaux. Il a souligné, en substance, que pour la continuité de l’Etat, il était absolument stratégique d’éviter une contamination au sommet de la pyramide républicaine.
La fonction de chef de l’Exécutif est tout aussi stratégique que celle d’un professeur en médecine. C’est également pour cela que le Premier ministre, lors de la visite qu’il a effectuée dans un hôpital à Blida, était équipé de sorte à éviter toute contamination. Le décideur politique, en ces temps de pandémie, a le devoir de rester en bonne santé pour conduire les opérations de toutes sortes afin d’éviter au pays une aggravation de la situation sanitaire. L’attitude de Abdelaziz Djerad à Blida ne relève aucunement d’une quelconque «frilosité» au contact de malade, mais du devoir impératif à demeurer opérationnel jusqu’à la fin de l’épidémie. On en veut pour preuve de cette attitude responsable au sommet de l’Etat, le choc qu’a provoqué l’hospitalisation de Boris Johnson.
Plus que tout autre Britannique touché par le coronavirus, le Premier ministre symbolise une grave fragilisation de la chaîne de commandement dans ce pays. L’opinion publique anglaise ne s’est d’ailleurs pas trompée en chargeant le locataire du 10 Downing Street, l’accusant de n’avoir pas eu l’attitude d’un homme d’Etat soucieux de la continuité de la nation, plutôt que de sa popularité auprès des sujets de Sa Majesté la reine Elisabeth II. Celle-ci se
retrouve dans une situation inédite, depuis son accession au trône. Pour l’heure, le gouvernement britannique essaye de parer au plus pressé, mais devra dans les plus brefs délais penser à la succession. Un souci de trop dans un pays qui a déjà perdu plusieurs milliers d’hommes et de femmes, victimes du Covid-19.
En Algérie, pareil scénario ne devrait pas se produire, en ce sens que le gouvernement, le Premier ministère et la présidence de la République ont acquis suffisamment de conscience pour ne pas ajouter à la crise sanitaire une crise politique. On retiendra à ce propos la suspension du Conseil des ministres, jusqu’à trouver une solution technique susceptible de permettre ce genre de rencontres sans constituer le moindre danger pour la continuité de l’Etat. L’important étant de combattre le virus dans les meilleures conditions possibles.

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