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Tebboune au conseil de sécurité

«Assumez vos responsabilités!»

Le président Abdelmadjid Tebboune a lancé trois messages à l’adresse du Conseil de sécurité de l’ONU, des pays qui attisent le feu de la guerre et toute la communauté internationale.

L’Algérie annonce avec force son retour dans le dossier libyen, mais aussi sur la scène internationale. Après une réunion du Haut Conseil de sécurité (HSC) visant à refroidir l’entrain des soldats de Recep Tayyip Erdogan en route pour la Libye et le rappel à juste titre que l’Algérie n’acceptait «aucune présence étrangère sur le sol du pays voisin», hier, le président Abdelmadjid Tebboune a lancé trois appels à l’adresse du Conseil de sécurité de l’ONU, des pays qui attisent le feu de la guerre et toute la communauté internationale. En premier, le président a appelé «le Conseil de sécurité à assumer ses responsabilités afin d’imposer le respect de la paix et de la sécurité en Libye et exhorte les belligérants à mettre fin à l’escalade». Il s’est ensuite adressé aux «parties étrangères à cesser d’alimenter cette escalade et d’accorder aux parties belligérantes, leur soutien militaire, matériel et humain» plaidant « pour le respect de la légalité internationale afin de faciliter la reprise du dialogue pour parvenir à une solution politique à la crise». Enfin, «l’Algérie appelle la Communauté internationale à assumer ses responsabilités pour imposer un cessez-le-feu immédiat et mettre un terme à cette escalade militaire qui fait, chaque jour, davantage de victimes» a ajouté le chef de l’Etat qui a dénoncé «avec force les actes de violence dont le récent massacre ayant fait près de 30 morts, des étudiants à l’Ecole militaire de Tripoli, un acte criminel, voire un crime de guerre», rappelant que l’Algérie «considère la capitale libyenne Tripoli comme une ligne rouge à ne pas franchir». Abdelmadjid Tebboune qui a fait ces déclarations lors de l’audience qu’il a accordée, lundi dernier, au président du Conseil présidentiel du Gouvernement d’union nationale (GNA) libyen, Fayez al Serraj, a exhorté, encore une fois, «les frères libyens à faire preuve de sagesse et à emprunter la voie du dialogue, loin de toute pression étrangère afin de parvenir à une solution approuvée par le peuple libyen, une solution qui lui assure sécurité, stabilité et prospérité».
Et au moment où l’Algérie rappelait sa position ferme contre toute ingérence en Libye, appelant le Conseil de sécurité à prendre ses responsabilités, ce dernier tenait une réunion de concertation urgente sur la crise libyenne à la demande de la Russie, le Royaume-Uni et la Tunisie. Lors de cette rencontre, la Tunisie a mis en exergue l’impératif, pour le Conseil de sécurité, d’agir en urgence pour imposer le respect de ses décisions concernant le dossier libyen, notamment sa dernière résolution 2486/2019 qui appelle toutes les parties belligérantes à respecter le cessez-le-feu. De son côté, le représentant du secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Ghassan Salamé, a pointé du doigt tous les pays étrangers qui s’intercalent dans le conflit. L’envoyé spécial a presque hurlé «restez hors de Libye ! Le pays souffre de toutes ces interventions étrangères, souffre d’armes vendues, données à la Libye, souffre d’interventions militaires étrangères qui cherchent à installer des bases dans le pays. Toutes ces interventions étrangères rendent les choses vraiment difficiles. Ce que je demande au Conseil de sécurité, et à ces pays, est très clair : restez hors de la Libye ! Il y a assez d’armes dans le pays, ils n’en ont pas besoin de plus. Il y a assez de mercenaires. Donc, arrêtez d’en envoyer, comme c’est le cas actuellement». Ankara semble sourde au cri désespéré de Salamé et ses soldats sont déjà en route vers Tripoli.
Une décision prise par le président Erdogan sans consulter les pays voisins dont l’Algérie. C’est ce qui l’a d’ailleurs amené à dépêcher, avant-hier soir, son ministre des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, reçu, hier, par le Président Tebboune. Ce dernier est sûrement porteur d’un message d’Erdogan au chef de l’Etat explicitant la position de la Turquie.
Abdelmadjid Tebboune ne manquera sûrement pas, également, de lui rappeler le niet d’Alger de voir des forces étrangères sur le sol d’un pays voisin et de l’inviter à éviter les conséquences lourdes d’une aggravation de la situation pour le peuple libyen, mais aussi pour les pays du voisinage et tout l’espace méditerranéen.
Erdogan attendu à Alger
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a adressé une invitation officielle à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, à se rendre à Alger. Il va de soi que cette démarche est justifiée par la situation en Libye, quelques jours après le vote par le Parlement turc, d’un déploiement de troupes turques, en soutien au gouvernement de Fayez al Serraj. Un acte considéré par beaucoup de pays, dont les voisins de la Libye et des Etats européens, comme une ingérence dans les affaires internes de la Libye. L’invitation est un signe probant de la volonté d’Alger de privilégier le dialogue dans le règlement du conflit libyen. Erdogan qui n’a jamais caché son intention de construire une relation solide avec l’Algérie, saura certainement apprécier les arguments que lui présentera Tebboune.

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