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Défoncés et mal entretenus

Annaba malade de son asphalte

Tentant tant bien que mal de redessiner le visage de la wilaya de Annaba, les pouvoirs locaux ont du mal à s’engager dans un aménagement de la dimension de cette wilaya cosmopolite.

Les larges opérations de réfection des trottoirs, dans le cadre du programme de mise en valeur de Annaba, ont été amorcées depuis 2014. En cette année, une enveloppe financière de 37 milliards de centimes a été dégagée pour la réalisation des opérations, ciblant entre autres, le cours, de la Révolution. Mais jusqu’à preuve du contraire, cette place emblématique de la Coquette, n’a rien vu de cette mise en valeur, que les travaux d’aménagement et d’embellissement engagés par les locataires des kiosques et crémeries. Le bitumage quant à lui, n’a pas été refait depuis plus d’une dizaine d’années, voire plus, aussi bien pour le cours de la Révolution que pour l’ensemble des quartiers, rues et artères du centre-ville. Quant aux travaux de réfection des trottoirs et le «bitumage», ce sont des chantiers qui s’éternisent dans le temps et l’espace.
Il est évident que les délais de réalisation n’ont pas de place dans l’exécution des travaux en tous genres à Annaba. En témoignent ces semblants de chantiers de réfection de trottoirs qui, depuis plus de 3 ans, sont le casse-tête des riverains de certaines zones de la ville de Annaba. Cette fois, on parle de développement. Un concept visant à redessiner complètement le visage de la commune de Annaba. Pour cela, et rien que durant les trois dernières années, il a été dégagé, par l’APC de Annaba, une enveloppe de 520 millions de dinars pour la réfection et la création des trottoirs. L’achèvement de ce programme d’envergure est à chaque fois annoncé avant l’ouverture de la saison estivale... Les acteurs en charge de ce programme, n’ont cessé d’assurer que Annaba redeviendra la Coquette. Aujourd’hui, et en pleine saison estivale, la souffrance des usagers motorisés des routes dans la ville de Annaba a-t-elle vraiment cessé ? Les piétons, ont-ils vraiment retrouvé l’usage des trottoirs ? Des questions dont les réponses se trouvent dans les quartiers huppés où les occupants de châteaux et de villas VIP, donnant sur le front de mer, jouissent d’un cadre de vie exceptionnel... Ou encore du côté de certaines institutions d’Etat, le siège de la wilaya situé sur le boulevard du 1er-Novembre et la sûreté de wilaya et son prolongement, le boulevard du 28 Janvier 1957 et Gassiot.
Des zones où les trottoirs ont été rénovés. Quant aux damnés d’une politique de gestion boiteuse, il n’y a qu’à faire un tour dans les quartiers des pauvres pour constater, les trottoirs défoncés et impraticables, dont les trous et crevasses ont fait l’objet de colmatage avec des couches d’asphalte. Et on ose parler de bitumage et de réfection de trottoirs ! Dans cette politique du deux poids, deux mesures, seuls les principaux boulevards de la ville et la corniche font l’objet d’entretien.
Depuis la rue Gambetta et ses artères, le rond-point du Pont Blanc jusqu’à la plage Rizzi-Amor, en passant par le rond-point de l’hôpital Ibn Rochd et jusqu’au Valmascort dans les deux sens, la route et les trottoirs reflètent l’image d’une ville moderne. Mais loin des regards, les autres quartiers de Annaba et des autres communes, chaussées et trottoirs, sont dans un piteux état, et ce en dépit des opérations d’aménagement ayant ciblé les trottoirs de plusieurs cités de ces communes de la wilaya de Annaba. A l’image du chef-lieu de Annaba, où, les cités des 400 Logements, 8 Mars, 1028 Logements, 1 172 Logements, Sidi Achour, (3% 5 Juillet et la cité Joinaula), le constat est alarmant, pour d’autres cités de la ville. Également le cas du boulevard Bicha Youcef. Depuis le rond-point menant vers le Pont Blanc, jusqu’ à la cité Belaïd Belkacem, appelée communément Béni Asker où les trottoirs sont inexistants, en passant par les cités l’entourant, au Pont-Blanc, rien n’a été fait. Ni aménagement urbain ni réfection des trottoirs. Ces derniers impraticables par endroits et inexistants dans d’autres. Un état des lieux qui ne diffère en rien d’un bidonville, implanté en pleine décharge publique, de par le déplorable cadre de vie. Cette partie de la ville de Annaba, avec ses quartiers résidentiels constitués de villas et de maisons individuelles est tel un terrain endommagé par les obus de bombardiers. C’est dire que, toutes les cités éponymes de cette zone de la ville de Annaba sont à 70% dépourvues de trottoirs et de chaussées. Hormis les travaux de réfection des trottoirs engagés depuis la mosquée El Imam El Kortobi, à Oued Forcha, les piétons peinent à trouver l’usage des espaces qui leur sont propres, les trottoirs en l’occurrence. Bien que les travaux de réfection des trottoirs et des chaussées soient censés toucher l’ensemble de cette zone, le retard s’impose comme une vraie règle. Autres quartiers, même constat, la cité Ausas où les riverains ne connaissent pas l’usage des trottoirs. La même situation a été relevée dans les autres communes:  El Bouni et Sidi Amar surtout.
Dans cette dernière, une partie des cités est dépourvue de trottoirs, pendant que l’autre partie, les semblants de trottoirs sont impraticables. Tout comme à El Bouni où les habitants des zones retirées du centre de cette daïra, pataugent dans des sentiers «Trik arabe», sans la moindre existence de trottoir. Pour ne citer que ces exemples désolants pour une wilaya dont le seul péché est de s’être retrouvée otage d’une gestion défectueuse à tous les niveaux, et ce en dépit des budgets astronomiques mobilisés dans des opérations de réfection et de création de trottoirs, qui peinent à être concrétisés.

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