{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Quatre jours après l’Aïd El Adha

Annaba croule sous les ordures

La ville, que certains nostalgiques continuent d’appeler encore la Coquette, offre aux visiteurs un paysage indigne de sa réputation.

Ce constat est synonyme d’incivisme des uns et de laxisme des autres. Les uns et les autres sont tous autant responsables de la dégradation prévalant dans les quartiers et les cités du chef-lieu de la commune de Annaba, où le sacrifice du mouton de l’Aïd El Adha, s’est transformé en agression directe du cadre de vie. Comme si les ordures jonchant au quotidien, ici et là, tous les coins et les recoins de la ville ne suffisaient pas vient s’ajouter le désagrément des saletés abandonnées par les «fidèles», sur les trottoirs et les chaussées, après l’égorgement du mouton de l’Aïd. Ces espaces publics, aménagés pour les passants sont, malheureusement, transformés le jour de l’Aïd El Adha, en abattoirs à ciel ouvert par les habitants des cités et des quartiers de Annaba. Pourtant ces trottoirs ne sont à personne mais ils appartiennent à tout le monde. La préservation de leur hygiène est de la responsabilité de tout un chacun, à commencer par les populations qui, après avoir effectué le rituel de l’égorgement, emportent leurs carcasses, abandonnant sur les trottoirs et les chaussées, toutes sortes de restes, de la peau de mouton jusqu’aux déchets des abats, en passant par les flaques de sang. Ce décor repoussant et hideux agresse, à plus d’un titre, le regard et les narines des passants. Mais à bon entendeur… quand l’incivisme citoyen se joint à l’indifférence des services concernés, cela amplifie le désastre. Une simple virée dans les rues et les ruelles de Annaba, l’on remarque qu’au bout de quatre jours, après l’égorgement du mouton de l’Aïd, les restes de ce rituel religieux, pour ne pas dire les séquelles de l’incivisme, sont encore apparents. Réflexion faite, les mœurs ont considérablement changé, avec des comportements néfastes et inadmissibles. Malheureusement, ce mal est devenu la principale caractéristique de la ville de Annaba, dont les cités, quartiers, rues et ruelles sont devenus des répertoires par excellence de l’incivisme citoyen, chez qui l’éducation et la considération n’existent plus. Ce non-respect des autres, l’incivilité et le mépris des lois caractérisant le quotidien de la majorité de la population, s’accentue avec l’indifférence des locataires de l’Hôtel de ville du chef-lieu de la commune de Annaba. Ces derniers, qui tout autant que les populations, narguent les lois de l’hygiène et la préservation de l’environnement. Une équation pourtant facile à résoudre avec la prise de responsabilités de chacun. Du civisme citoyen au devoir communal. Ces deux facteurs défaillants sont la grande déception du commun des mortels, à l’origine de la situation déplorable dans les milieux urbains de Annaba. Si l’absence d’impunité a donné lieu à l’incivisme, l’inconscience des responsables a encouragé l’indifférence des agents communaux, dans l’accomplissement de leurs tâches. Certes, on leur doit tout le respect, mais qu’ils manifestent eux aussi un minimum de conscience professionnelle… La plupart des opérations de ramassage sont accomplies à la va-vite. Seuls les bacs à ordures sont vidés, le reste des ordures est laissé sur place, enfin, là où passe le camion de ramassage bien sûr, car, convient-il de souligner que, hormis quelques quartiers du centre-ville, le ramassage est opéré dans certaines zones une à deux fois par semaine. Il n’est pas besoin de citer les lieux, car la commune trouvera toujours un subterfuge pour répondre à ces défaillances. Les raisons et les conséquences inhérentes au manque de contrôle et d’implication des pouvoirs publics, se traduit tout simplement par l’indifférence à l’égard de l’impact de la situation sur la santé publique et environnementale. Cette anarchie des comportements est aussi le résultat de l’absence de police urbaine, un corps de sécurité autrefois moyen, certes, de répression, mais surtout d’éducation. De mémoire de Annabis, la police urbaine jouait un rôle prépondérant dans le quotidien des citoyens. Et tout récidiviste écopait d’une amende et de sanction judiciaire. De nos jours, et en l’absence de cette forme de répression, l’atteinte à l’environnement et à l’ordre public est mise à rude épreuve par la société algérienne qui cherche le changement politique et l’épanouissement social. En attendant ce dernier, le citoyen continue à agir comme bon lui semble, au sein d’une ville où l’on transgresse les règles de la vie en société, avec l’incivisme et l’incivilité, donnant à la fête de l’Aïd El Adha, un arrière-goût de pestilence.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré