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Face aux conflits dans le Monde arabe

Alger et Riyadh se concertent

Ce déplacement, à quelques semaines de la tenue du prochain sommet de la Ligue arabe, est un gage d’apaisement dans une région fragilisée par trois conflits majeurs.

Le président de la République est revenu, avant-hier soir de Riyadh après une visite d'Etat de deux jours où il a eu des discussions avec les plus hautes autorités d'Arabie saoudite. En s'entretenant avec le roi Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud et le prince héritier, Mohamed Ben Salmane Ben Abdelaziz Al-Saoud, le chef de l'Etat a certainement mesuré les attentes exprimées depuis longtemps par les pays arabes et, notamment par le plus puissant d'entre eux, l'Arabie saoudite. Véritable timonier de tout le Moyen-Orient et acteur majeur dans le jeu stratégique dans cette région du monde, avec ce que cela suppose comme alliances, parfois difficiles à assumer, l'Arabie saoudite ne pouvait faire l'économie d'un partenaire d'égale puissance et d'influence dans la sphère arabe, de l'autre côté du Croissant fertile.
On ne peut objectivement pas parler d'axe Alger-Riyadh, compte tenu des nombreuses divergences sur la manière d'aborder les questions d'intérêt régional, mais il est clair que même antagonistes, les visions de l'Algérie et de l'Arabie saoudite gagneraient à être sereinement exposées sur le terrain diplomatique. En d'autres termes, la visite d'Etat du président Tebboune en Arabie saoudite, à quelques semaines de la tenue du prochain sommet de la Ligue arabe, annoncé à Alger, est un véritable gage d'apaisement dans un Monde arabe fragilisé par trois conflits majeurs que sont ceux de la Syrie, de la Libye et du Yémen. En effet, jamais les Arabes, depuis la création de leur «Ligue» n'ont eu à gérer autant de crises gravissimes à l'est et à l'ouest de leur immense espace géographique, qualifié par tous les spécialistes, de stratégique.
L'on a vu les résultats des printemps arabes, l'on connaît également leurs instigateurs, leur cibles désignées et les millions de victimes qu'ils ont causées. Mais il y a un temps pour faire la guerre et un autre pour faire la paix. Le discours d'Alger sur le sujet est clair comme de l'eau de roche et le chef de l'Etat, l'a certainement tenu devant les responsables saoudiens. Cela est une évidence. Mais ce qui l'est moins, est bien entendu, le conflit larvé que se livrent l'Arabie saoudite et l'Iran et où plusieurs pays arabes s'y trouvent mêlés, à l'exception notable de l'Algérie qui a le grand avantage d'être à équidistance des deux puissances du Proche-Orient. Ce positionnement idéal pour la diplomatie algérienne a formidablement réussi à mettre Iraniens et Saoudiens d'accord sur le marché pétrolier. C'était en 2017 et personne n'attendait l'accord d'Alger sur la réduction du quota de chaque membre de l'Opep, et surtout ceux de l'Arabie saoudite et de l'Iran.
Rééditer l'exploit est certainement à la portée de l'Algérie, sauf qu'en langage officiel, il n'est pas question d'une quelconque démarche d'Alger sur le dossier irano-saoudien. Les informations qui nous viennent de Riyadh ne font aucunement état d'une pareille perspective. Il a été question, selon les propos des officiels des deux pays de relations bilatérales portant sur «la coopération et la concertation sur les questions d'intérêt commun», rapporte le communiqué officiel, sanctionnant cette visite. On retiendra à titre illustratif que le prince héritier Mohamed Ben Salmane s'est présenté à l'entretien avec le président de la République, flanqué de beaucoup de minis-tres, dont ceux de l'Energie, du Commerce, du Tourisme et celui en charge des Affaires africaines. Ceci renseigne de la volonté de l'Arabie saoudite de construire un partenariat qui repose aussi sur des aspects économiques concrets.

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