{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Affaire «hamel»

Abdelmalek Boudiaf auditionné

L’enquête de l’ex-Dgsn a mis en cause, en plus de l’ex-ministre de la Santé, quatre walis pour, notamment octroi de foncier et avantages de façon illégale.

Abdelmalek Boudiaf, l’ancien ministre de la Santé, a quitté, hier, le siège de la Cour suprême après avoir été entendu par le juge enquêteur, en sa qualité d’ancien wali d’Oran, dans le cadre de l’enquête menée sur l’ex-directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel. Ce dernier ainsi que ses deux fils sont en détention préventive depuis plus d’un mois à la prison d’El Harrach. Ils sont poursuivis pour des affaires liées au détournement de foncier, l’enrichissement illicite, le trafic d’influence et l’abus de fonction. L’enquête sur l’affaire Hamel a mis en cause, en plus de Abdelmalek Boudiaf, quatre walis pour, notamment octroi de foncier et avantages de façon illégale à Hamel et à sa famille. Il s’agit de Abdelkader Zoukh, Abdelghani Zalène, Abdelkader Kadi et Zoubir Bensebane, dont les dossiers ont tous été transmis à la Cour suprême pour examen. Plusieurs promoteurs immobiliers sont également impliqués dans ces affaires et attendent leur tour pour être auditionnés. Hier, c’était donc le tour de Abdelmalek Boudiaf de répondre aux questions des enquêteurs. Pour cette première audition, l’ex-ministre de la Santé semble avoir été entendu comme témoin et aucune accusation ne lui a été, pour l’heure, adressée. Raison pour laquelle, il est ressorti libre après l’audition. Mais, l’enquête n’est pas pour autant clôturée et peut réserver bien des surprises. Abdelmalek Boudiaf, lui, affirme n’être mêlé à aucun dossier de corruption. Dans une déclaration, publiée il y a une quinzaine de jours sur le site électronique «Algériemaintenant», l’ancien ministre de la Santé qui a assuré avoir «travaillé loyalement au service du pays», a démenti avoir un lien avec l’affaire des 701 kilos de cocaïne ou avec son principal accusé Kamel El Boucher. « Je suis une personne propre et j’ai travaillé au service de mon pays et tout ce qui est publié ici et là n’est que mensonge. Ils nous ciblent nous avec nos familles, mais ces gens doivent savoir que nous avons de l’honneur», a dit Abdelmalek Boudiaf, affirmant qu’il assume la responsabilité quant aux missions officielles qu’il a occupées. Abdelmalek Boudiaf «propre» ou pas, ce sera à la justice de se prononcer. Ce qui reste certain cependant, c’est que son nom a été cité par l’un des mis en cause lors du procès de Kamel Chikhi dans sa première affaire liée aux livrets fonciers. Il s’agit, pour rappel, d’un ex-subdivisionnaire de l’urbanisme qui a affirmé ne pas connaître El Boucher, mais que c’est « l’ex-ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf qui m’a appelé pour aller le voir».
Le nom de l’ex-ministre de la Santé a également été mêlé par la vox populi à plusieurs autres scandales dont celui du RHB– rahmat Rabbi, une grosse arnaque pharmaceutique commercialisée sous la forme d’un remède contre le diabète. Il y a aussi des rumeurs faisant état de l’implication de l’ancien wali de Constantine et d’Oran dans des passations de marchés publics, en violation de la réglementation en vigueur, dans les secteurs de l’hydraulique et travaux publics, attribution illégale d’autorisations, dans le secteur de la construction, versement des redevances en violation de la loi, ainsi que son implication dans l’affaire d’indemnisation, et la relation entre la DSP et les cliniques privées. Seule la justice pourra confirmer ou infirmer l’implication de l’ex-ministre.
Outre Abdelmalek Boudiaf, le juge instructeur a auditionné, hier, Zoubir Bensebane, l’ex-wali de Tlemcen et de Annaba, dans la même affaire de l’ex-Dgsn Abdelghani Hamel. Zoubir Bensebane qui était surnommé par les citoyens, à en croire l’auteur d’un article paru sur «Jeune afrique», «Rocky le businessman» en raison, dit-on, de son goût immodéré pour les affaires, avait déjà fait parler de lui en 2005 en révélant sur les colonnes d’un confrère les raisons de sa mise à l’écart de la tête de la wilaya de Annaba. « Mon éviction du poste de wali de Annaba que j’occupais est le fait de certaines personnes que j’ai dérangées dans leurs actes de détournement de différents biens du patrimoine public, notamment ceux du foncier et la promotion immobilière», avait déclaré l’ex-wali de Annaba, fraîchement démis de ses fonctions. Bensebane a été remplacé par Abdelwahab Nouri. Ce dernier est également inquiété par plusieurs affaires dont celle portant sur la surfacturation de la tente géante et de sa disparition après l’ouverture de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique».

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré