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L'ONU «optimiste» sur un cessez-le-feu durable

Vent d'espoir en Libye

L'envoyée spéciale de l'Onu pour la Libye s'est déclarée, hier, «assez optimiste» sur la mise en oeuvre éventuelle d'un cessez-le-feu permanent en Libye. Deux jours après la reprise des discussions au niveau de la Commission militaire conjointe à Genève, composée des représentants des deux camps antagonistes, il semble, en effet, qu'on s'achemine vers une telle issue entre les parties en conflit. Stéphanie Williams, représentante spéciale adjointe du secrétaire général des Nations unies et cheffe par intérim de la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul), justifie son optimisme relatif par l'atmosphère «de sérieux et d'engagement» qui préside aux pourparlers des deux délégations en face-à-face, entrepris, lundi dernier, au Palais des nations, à Genève. «C'est leur pays et la Libye est pour les Libyens. C'est pour cela que je reste très optimiste sur le fait que les parties, ici, vont arriver à atteindre un cessez-le-feu plus durable et permanent», a dès lors estimé Mme Williams au cours d'une conférence de presse. C'est ainsi qu'elle envisage la conclusion probable de plusieurs accords «concrets», dont un concernerait «l'ouverture des voies terrestres qui connectent toutes les régions et villes de Libye». Et selon elle, les membres de la commission conjointe auraient convenu de «mettre sur pied des dispositifs de sécurité conjoints» pour garantir l'ouverture et la sécurité de ces voies. Cet accord permettrait les liaisons entre les villes d'al Chouaref, Sebha et Mourzouk, d'une part, celle de Abou Grein et al-Joufra, d'autre part, ainsi que la route côtière particulièrement stratégique entre Misrata et Syrte, avec une extension vers Ajdabiya. Partant de là, la commission devrait recommander aux responsables de l'Aviation civile libyenne de «prendre toutes les mesures nécessaires pour ouvrir ces liaisons aériennes le plus vite possible». Pour la représentante spéciale adjointe du secrétaire général de l'ONU, toutes ces décisions devraient «avoir un impact direct et concret sur la vie des Libyens», à un moment «où les conditions socio-économiques dans le pays se détériorent et, bien sûr, la pandémie de Covid-19 augmente exponentiellement». Les membres de la commission militaire inter-libyenne ont, par ailleurs, conclu un accord en vue d'augmenter sensiblement la production de pétrole dont a cruellement besoin l'économie du pays et ils ont, pour cela, appelé les commandants des forces rivales à «travailler directement avec le représentant de la National Oil Corporation (NOC), compagnie pétrolière publique, pour proposer une restructuration des gardes des installations pétrolières afin d'augmenter la production de pétrole et d'en garantir l'écoulement». Cet accord vient donc confirmer l'annonce à la mi-septembre par le maréchal Khalifa Haftar de la levée, sous condition, du blocus imposé depuis janvier dernier à la production des principaux sites du Croissant pétrolier qui se trouve dans l'Est de la Libye, sous le contrôle des autorités de Benghazi. Rappelons que cette situation avait lourdement grevé le budget de la Libye qui a perdu plus de 9,8 milliards de dollars (8,2 milliards d'euros) de pertes de revenus, selon la NOC. Enfin, cerise sur le gâteau, Mme Williams a révélé que la commission militaire conjointe entend «mettre fin à la rhétorique haineuse» dans les médias et sur les réseaux sociaux, afin de conforter le calme qui règne sur la ligne de front et permettre, aussi, la réussite des efforts en cours pour une libération des prisonniers. À ce sujet, elle n'a pas manqué, une nouvelle fois, de condamner avec vigueur les ingérences étrangères, à l'origine d'une aggravation du conflit, nourri par les violations aussi nombreuses que flagrantes de l'embargo sur les armes décrété par le Conseil de sécurité de l'ONU.

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