{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Aux Etats-Unis, le vote anticipé est déjà plus important qu'en 2016

Une présidentielle parasitée par le «virus chinois»

Il ne reste plus que sept jours avant le déroulement officiel, le 3 novembre prochain, de l'élection présidentielle aux Etats-Unis et, déjà, les regards sont tournés vers les Etats - clés comme la Floride, la Pennsylvanie et quelques
autres qui pourraient faire la différence entre Trump et Biden, comme ce fut le cas en 2016 lorsque le milliardaire avait surpris tout son monde en gagnant la Maison-Blanche, malgré le fait que sa rivale Hillary Clinton le distançait, avec plus de deux millions de voix. Cela tient au mécanisme de cette élection si particulière aux Etats-Unis qui préfèrent au suffrage universel direct le passage par le vote des «grands électeurs». Et ce sont les Etats - clés précités qui en fournissent le plus grand nombre. Hier, on apprenait que le vote par anticipation ou par correspondance, si décrié par Donald Trump qui n'a pas cessé de prévenir contre le «risque» d'une manipulation, allant jusqu'à évoquer un possible refus de reconnaître la défaite au cas où elle adviendrait, s'avère déjà beaucoup plus important qu'en 2016, pandémie de coronavirus oblige, dans un pays qui compte près de 230 000 morts. C'est, en tout cas, ce qu'indique une étude indépendante, publiée, dimanche dernier. Neuf jours avant le scrutin, le centre d'études US Election Project, relevant de l'Université de Floride, a donné le chiffre de plus de 59 millions d'électeurs ayant déjà voté, contre 57 millions en 2016. Les conditions particulières dans lesquelles se déroule cette élection, placée sous le signe du «virus chinois», dixit Trump, ont conduit les Américains à privilégier ce mode d'expression pour éviter une contamination éventuelle. Ils y ont été vivement encouragés par les Démocrates qui bénéficieraient, semble-t-il, d'un léger avantage mais cela ne donne aucun indice quant à l'issue véritable du scrutin. Vilipendée par Trump et les Républicains, ce vote par correspondance a donc drainé la grande majorité des électeurs démocrates tandis que leurs rivaux devraient se précipiter aux urnes le 3 novembre, aux premières heures.
C'est la raison pour laquelle le candidat démocrate Joe Biden a encore sonné la charge, hier, accusant Donald Trump d'avoir «capitulé face à la pandémie». Lui et sa colistière Kamala Harris ont martelé ce reproche, dimanche, quelques jours avant le scrutin, pour élargir la brèche ouverte par les déclarations ambiguës du directeur de cabinet du président républicain. «Nous n'allons pas contrôler la pandémie, nous allons contrôler le fait qu'on puisse avoir des vaccins», avait affirmé, sur CNN, Mark Meadows qui donnait, ainsi, bien malgré lui, l'opportunité au candidat démocrate de pilonner son adversaire sur ce qui constitue son talon d'Achille. La controverse qui est née, depuis plusieurs mois déjà, a grandi ces derniers jours et Trump fait figure d'un président incapable de lutter réellement contre la pandémie. Pire, on lui reproche son manque extrême d'empathie puisqu'il n'a, à aucun moment, formulé le moindre propos de solidarité avec les milliers de victimes du coronavirus, dans son pays. Pour Joe Biden, la réponse malencontreuse de Mark Meadows n'est rien d'autre qu' «un constat honnête de la stratégie du président Trump, depuis le début de la crise: agiter le drapeau blanc de la défaite et espérer que, si on l'ignore, le virus s'en ira. Ça n'a pas été le cas et ça ne se sera pas», a-t-il claironné, laissant entendre que cet aveu d'impuissance disqualifie son adversaire pour un second mandat. Sa colistière Kamala Harris n'est pas allée, quant à elle, par trente-six chemins. «Ils admettent la défaite», a-t-elle clamé, dénonçant le «plus grand échec de toutes les administrations présidentielles de l'histoire des Etats-Unis». Les Etats-Unis ont de nouveau battu, deux jours de suite, le record d'infections quotidiennes au Covid-19 (près de 90.000 nouveaux cas détectés samedi) tandis que le nombre des victimes a dépassé les 225.000 Américains. Imperturbable, Trump crie à qui veut l'entendre: «On a les vaccins, on a tout, on tourne la page. Même sans les vaccins, on tournera la page. Ça va finir», a-t-il embrayé lors d'un meeting, dans le New Hampshire.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours