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Une histoire libyenne

Au cours de sa récente visite à Istanbul où il a été reçu par le président Recep tayyip Erdogan, le président du Conseil présidentiel du gouvernement de consensus national Fayez al-Serraj, a rencontré l'ambassadeur des Etats-Unis en Turquie, David Starfield. L'entretien a porté sur les développements de la situation en Libye et permis d'évaluer l'état des relations bilatérales entre les deux pays. En toile de fond, il a aussi conduit à l'examen des moyens qui permettrait de sortir de la crise actuelle, Washington ayant pris acte de l'annonce du cessez-le-feu par Tripoli et Tobrouk le 21 août dernier alors même que ses efforts ont pesé lourdement, dans les discussions entre les deux protagonistes du conflit, pour la reprise des exportations de pétrole par la compagnie nationale libyenne, la NOC, conformément à la résolution
n° 2510 du Conseil de sécurité de l'ONU et aux décisions de la Conférence de Berlin, en novembre 2019.
C'est ainsi que les deux hommes ont convenu de la nécessité d'une reprise complète de la production et de l'exportation de brut sous la supervision exclusive de la NOC et du gouvernement d'union nationale. Il a été, en outre, question des perspectives de renforcement du partenariat stratégique entre la Libye et les Etats-Unis, notamment en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme.
Etrangement, c'est l'agence officielle turque Anadolu qui, sur la base d'une «confidence» d'un membre du «Conseil suprême de l'Etat», a fait état de la prochaine tenue à Skhirat, au Maroc, d'une réunion consultative des parties libyennes au conflit. Cette rencontre doit se pencher sur la crise actuelle, a indiqué Anadolu tandis que les deux parlements rivaux, basés l'un à Tripoli et l'autre à Tobrouk n'ont toujours pas communiqué sur ce point. Il s'agirait, à en croire le média turc, d'un remake des discussions de 2014-2015, sous la houlette de Bernardino Leon, envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU en Libye, récompensé au terme de sa mission par les Emirats arabes unis qui lui ont confié la direction d'un centre d'études stratégiques à Dubai. Ladite réunion parlementaire serait sanctionnée par un tête-à-tête entre Khaled al Mishri, président du Conseil d'Etat (parlement de Tripoli), et Salah Aguila, président du Parlement basé à Tobrouk. Cependant, mercredi dernier, à la faveur d'une rencontre avec des activistes de la société civile, le chef du conseil d'Etat, Khalid al-Mishri, avait évoqué des discussions consultatives à Genève entre des parties influentes de la scène libyenne, sous l'égide de l'ONU, tout en soulignant qu'il ne s'agit pas d'un substitut au dialogue politique. Pour le moment, et en l'absence de toute confirmation officielle aussi bien de la part des autorités libyennes concernées que des dirigeants marocains, cette annonce revêt un caractère aléatoire à moins qu'il ne s'agisse d'un ballon de sonde, que pourrait justifier la volonté de traduire dans les faits les concertations du Caire qui ont conduit à l'annonce inattendue d'un cessez-le-feu sur tout le territoire libyen.

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