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Aujourd’hui à la Maison-Blanche, Biden veut «guider le monde» malgré des défis brûlants

Une certaine idée de la nouvelle Amérique

Pendant que le président républicain sortant, Donald Trump, distribue à tout-va la médaille du mérite (après le roi du Maroc, c'est le tour de l'émir du Bahreïn), le président élu Joe Biden annonce, de son côté, que «l'Amérique est de retour pour guider le monde». Il promet, ainsi, de faire revenir les Etats-Unis dans le concert des nations que son prédécesseur avait ou snobé ou bousculé, voire même confronté. Ces années Trump vont, d'ailleurs, laissé des séquelles que l'administration Biden aura bien du mal à surmonter, alors qu'elle va devoir faire face aux bras de fer multiples engagés par le milliardaire contre la Chine, l'Iran et la Russie, notamment. «L'Amérique est plus forte quand elle collabore avec ses alliés», a assuré l'ancien vice-président de Barack Obama en désignant plusieurs nouveaux responsables au département d'Etat, qui auront pour tâche de redorer le blason de la première puissance mondiale. Une mission particulièrement difficile, en ces temps de pandémie de Covid-19 et de grande méfiance à l'égard de la politique américaine aussi bien au Moyen-Orient qu'au plus près de son voisinage, le Canada et le Mexique. Mais Joe Biden est conscient des défis et il entend les relever sans tarder, comme par exemple en balayant la décision de Mike Pompeo qui a inscrit Cuba sur la liste des pays soutenant le terrorisme, dernier coup de poignard d'une administration à l'agonie.
C'est bien un message de rupture avec cette administration qui aura laissé derrière elle des «dégâts» et une «Amérique gravement endommagée» que le démocrate ne cesse de délivrer et, aujourd'hui, en entrant, officiellement, comme 46ème président des Etats-Unis, à la Maison-Blanche, il va s'atteler à réparer les dommages d'un prédécesseur aigri et mauvais perdant: il est le premier président, depuis Andrew Johnson en 1869, à refuser d'assister à la prestation de serment de son successeur. Cela suffit à résumer la personnalité d'un homme que Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants au Congrès, a jugé «déséquilibré» au point de réclamer aux chefs militaires de lui interdire l'accès aux codes nucléaires. Trump aura décidément tout fait: il a flirté avec des dictatures, cassé des conventions internationales, méprisé les fora mondiaux dont l'ONU et ses organisations telles que l'OMS et, surtout, il aura servi, sur un plateau d'argent, Israël et le lobby sioniste américain à un degré dont ils n'osaient pas même rêver.
Pour revenir à une diplomatie plus tranquille et plus chevronnée, Biden a largement compté sur des diplomates qui ont travaillé au sein de l'ex-administration Obama et, à leur tête, le nouveau secrétaire d'Etat, Antony Blinken qui promet de faire de l'Amérique un «exemple» pour le reste du monde. Cela ne sera pas chose facile, tant Donald Trump a dramatiquement terni l'image du pays, au regard du monde comme au regard des Américains aux-mêmes, sidérés par sa propension à s'en prendre aux symboles de la démocratie et à ses institutions. En lançant les hordes de partisans à l'assaut du Capitole, il a porté un coup fatal à une Amérique qui aura bien du mal, désormais, à «défendre de manière crédible, l'Etat de droit, à l'étranger» dixit l'ancien diplomate Richard Haas. Il n'empêche, Joe Biden est attendu sur plusieurs dossiers explosifs, le traité New Start, le nucléaire iranien, le bras de fer avec la Chine mais aussi le dossier palestinien et la décision de Trump sur la prétendue marocanité du Sahara occidental. Autant d'épreuves, autant de défis qui donneront au monde une certaine idée de la nouvelle Amérique.

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