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Salah Aguila réclame la « présence de toutes les régions » au gouvernement Libyen

Un premier faux pas pour Debeibah

On avait espéré un happy end. Mais le vote de confiance que devait obtenir le nouveau Premier ministre libyen, Abdel Hamid Debeibah, et son gouvernement semble s'être heurté à des obstacles «de dernière minute» auxquels il fallait, d'ailleurs, s'attendre. Autrement, c'aurait été trop beau pour être vrai. Le président du Parlement libyen, Salah Aguila, est sorti de son mutisme ven- dredi, jour où les députés de la Tripolitaine et de la Cyrénaïque, devaient se réunir, pour la première fois, à Syrte, selon les annonces des médias locaux, en fin de compte déjoués, pour voter la confiance au gouvernement Debeibah. Mais, Aguila réclame au Premier ministre par intérim d'inclure des représentants de toutes les régions du pays dans le gouvernement de transition, afin de surmonter les «divergences». Et, hier, il annonce que le vote de confiance aura lieu le 8 mars prochain!
Debeibah qui a tenu son pari de former son équipe gouvernementale sous une vingtaine de jours l'avait saisi par courrier, rappelant que le délai expirait vendredi, conformément à la feuille de route établie par le comité du dialogue politique. Depuis sa désignation, il s'est rendu en Turquie et en Egypte, rencontré les émissaires des pays engagés dans la crise libyenne ainsi que les membres du Parlement à Tobrouk et les représentants des tribus. C'est dire s'il a recherché le consensus le plus large possible. Au bout du compte, il apparaît que ce n'est pas encore suffisant.
C'est, en tout cas, ce qui ressort de la déclaration, à Rabat, du président du Parlement libyen qui considérait que le Premier ministre «devrait choisir, lors de la formation de l'exécutif de transition, des personnes compétentes et intègres, issues de toutes les régions du pays, pour que le consensus souhaité soit atteint». Et d'ajouter: «Il y a des divergences, tout le monde doit participer au pouvoir pour sortir du tunnel.» Aguila avait eu un entretien avec le ministre marocain des Affaires étrangères, sachant que le Parlement libyen a tenu plusieurs réunions au Maroc. Pour lui, la feuille de route établie avec l'ONU n'engage à rien car il avertit que «l'accord sur la réunification des postes de souveraineté sera mis en oeuvre après la formation du gouvernement». Debeibah qui était attendu, lui aussi, à Rabat n'avait «pas pu se déplacer», «occupé par des affaires internes». Vu ses engagements, le Premier ministre par intérim ne peut être surpris de ces retournements et il devra compter sur le plan B pour valider le gouvernement devant le Conseil présidentiel, comme le prévoit la feuille de route onusienne. Cependant, il aura du pain sur la planche pour parvenir à rétablir la souveraineté sur tout le territoire libyen, assurer le départ des mercenaires, conforter la sécurité de tous les Libyens et, surtout, parvenir à la réunification graduelle des principales institutions de l'Etat. Quant à mener la lutte contre les multiples malversations et la corruption dont souffre le pays, c'est une autre histoire! Le principal enjeu va concerner, d'ores et déjà, la préparation des élections du 24 décembre pour lesquelles des «personnes compétentes et intè-
gres» sont, d'ores et déjà, en train d'aiguiser les couteaux.

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