{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Mokhtar Ouane est le Premier ministre de la transition au Mali

Un geste d'apaisement

Le président de la transition au Mali, Bah N'Daw, a nommé, dimanche soir, l'ancien ministre des Affaires étrangères, Mokhtar Ouane, en qualité de Premier ministre, semblant par-là même donné satisfaction aux exigences de la communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Mokhtar Ouane, 64 ans, ministre des Affaires étrangères de 2004 à 2011 sous la présidence d'Amadou Toumani Touré, «est nommé Premier ministre» selon le bref décret lu par le secrétaire général adjoint de la Présidence, Sékou Traoré, lors d'un flash spécial à la télévision publique ORTM. La formation de son gouvernement pourrait être annoncée, aujourd'hui-même, selon un officier membre de la junte qui a requis l'anonymat.
La nomination d'un civil au poste de Premier ministre de transition, attendue depuis l'investiture, vendredi dernier, de Bah N'Daw, un colonel à la retraite et ancien ministre de la Défense, représente la condition principale posée par les pays voisins du Mali pour une levée des sanctions qui ont été maintenues, après la visite à Bamako du médiateur, l'ancien président nigérian, Jonathan Goodluck. Prises en août dernier, quelques jours à peine après le putsch du 18 août contre le président Ibrahim Boubacar Keïta, hospitalisé depuis aux Emirats, ces sanctions étranglent le Mali, déjà en proie à une instabilité chronique du fait d'un terrorisme qui s'est propagé à toute la région sahélienne, voire au-delà. Bah N'Daw avait prêté serment devant la Cour suprême, en même temps que le vice-président de transition, chargé des questions de défense et de sécurité, le colonel Assimi Goïta, par ailleurs chef de la junte qui a mené le putsch contre l'ancien chef de l'Etat et son gouvernement.
Le nouveau Premier ministre est un diplomate chevronné qui bénéficie d'une solide réputation à l'étranger, tout en étant très peu connu dans son propre pays. Natif de Bidi, au centre du Mali, actuellement affecté par la violence terroriste et des affrontements intercommunautaires qui ensanglantent le pays, il hérite de la lourde tâche d'organiser les futures élections pour restituer le pouvoir au civil, comme l'exhortent les instances régionales et internationale, d'ici à la fin de la transition prévue pour 18 mois.
Conseiller diplomatique du chef de l'Etat dans les années 1990, il a également représenté le Mali aux Nations unies. Et c'est sous la présidence d'Amadou Toumani Touré qu'il devient ministre des Affaires étrangères, poste qu'il occupe dans les gouvernements d'Ousmanou Issoufi Maïga puis Modibo Sidibé.
Depuis 2016, il est le délégué général à la paix et à la sécurité de la Commission de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), une organisation régionale qu'il a rejointe en 2014 en tant que conseiller diplomatique.
Les observateurs considèrent qu'il est effectivement l'homme de la situation, au moment où la communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest semble résolue à maintenir les sanctions à l'encontre du Mali dont les conséquences sont particulièrement sévères pour la population, dans son ensemble.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours