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L’Iran affirme ne pas chercher l’escalade

Trump interpelle le Congrès

L’Iran n’a pas tardé à mettre à exécution ses menaces au lendemain de l’assassinat par les Etats-Unis du général Qassem Souleimani, tué par un drone à Baghdad alors qu’il était en compagnie d’un responsable du hachd al chaabi, une milice irakienne intégrée aux forces régulières Abou al Mouhandis.
26 missiles se sont abattus sur les bases d’Erbil et de Aïn el Assad, le bilan selon la télévision iranienne étant de 80 morts. Cette réplique de Téhéran constitue le signe d’une éventuelle escalade dans la mesure où le président américain Trump qui a aussitôt minimisé les conséquences de l’opération iranienne devait s’adresser au Congrès, hier, en fin d’après midi. La question qui se pose a trait, évidemment, à la réaction de Washington qui avait déjà annoncé avoir identifié 52 sites stratégiques iraniens, militaires et culturels, pour des représailles à toute initiative de Téhéran. En vain, puisque cela n’a pas empêché les dirigeants de la République islamique qui n’ont pas cessé de crier vengeance, dès la mort du général Souleimani, un héros dans son pays comme en Irak et en Syrie, de procéder à des attaques mesurées. Ainsi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif, a-t-il affirmé sur twitter que son pays avait mené et «terminé», dans la nuit de mardi à mercredi, «des mesures proportionnées d’autodéfense conformes à la Charte de l’ONU, en attaquant une base d’où ont été lancées des attaques lâches contre nos citoyens et officiers de haut rang», assurant que «nous ne cherchons pas l’escalade ou la guerre». L’attaque, confirmée par le commandement militaire irakien, —17 sur la base aérienne d’Aïn al-Assad (...) et cinq sur la ville d’Erbil—a touché des installations de «la coalition internationale emmenée par les Etats-Unis», cinq jours après la mort du général Qassem Souleimani.
Le guide suprême iranien, l’Ayatollah Ali Khamenei, a qualifié l’opération de «gifle» tout en mettant l’accent sur son caractère de riposte au «régime terroriste américain», qui «n’a apporté à la région que la guerre, la sédition, la destruction des infrastructures». Ils doivent mettre fin à leur «présence néfaste» dans la région, a-t-il soutenu. «La question de la vengeance est autre chose. Hier soir, une gifle a été soufflée aux Américains. Notre riposte viendra», a-t-il encore averti face à des milliers d’habitants de Qom. «Les plans américains en Irak, en Syrie et au Liban ont été neutralisés» grâce aux efforts de Qassem Soleimani, a rappelé en outre l’Ayatollah Ali Khamenei. Pour sa part, le président Hassan Rohani estime qu’il a été « clairement prouvé que nous ne battons pas en retraite devant l’Amérique. Si elle veut commettre un autre crime, elle doit savoir qu’elle recevra une réponse plus ferme» encore, a dit M. Rohani en conseil des ministres, «mais s’ils sont sages, il ne feront rien de plus à ce stade». «S’il font une action supplémentaire, notre peuple et nos forces armées sont prêts» à réagir, a encore déclaré M. Rohani dans une allocution retransmise par la télévision d’Etat. «Ils ont coupé la main de notre cher Souleimani. Celui-ci doit être vengé en coupant l’herbe sous le pied de l’Amérique dans cette région», a poursuivi le président iranien, pour qui c’est là le prélude à l’expulsion des troupes américaines déployées au Moyen-Orient. «Si l’herbe est coupée sous le pied de l’Amérique dans cette région et que sa main malfaisante est coupée pour de bon, alors nous aurons là la réponse véritable et finale des nations de la région à l’Amérique». De son côté, le président américain Donald Trump a tout d’abord minimisé l’attaque iranienne, arguant de la force de l’armée américaine parmi «les plus puissantes et les mieux équipées au monde». «Tandis que nous évaluons la situation et notre réponse, nous prendrons toutes les mesures nécessaires afin de protéger le personnel américain, ses partenaires et alliés dans la région», a-t-il déclaré. Dans l’attente de son discours devant le Congrès où les critiques des démocrates pleuvent, le monde retient son souffle face à une situation qualifiée par bon nombre de capitales de particulièrement « inquiétante ».

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