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«Pétrole, pétrole», la chanson favorite de Donald Trump

Regards sur la Syrie

Dans leur collaboration forcée au nord de la Syrie pour vérifier le retrait des forces kurdes des FDS-YPG, les patrouilles russes et turques entérinent une situation nouvelle qui arrange quelque peu les affaires du gouvernement du président Bachar al Assad. En effet, l’accord conclu par les présidents Poutine et Erdogan, durant le sommet Russie-Afrique à Sotchi, consacre, pour la première fois du côté d’Ankara, l’engagement ferme et définitif de « respecter » l’intégrité territoriale et la souveraineté de la Syrie. Il y a quelques années de cela, la chose n’allait pas de soi et les « exigences » des rebelles soutenus par la Turquie ne connaissaient, alors, aucune limite. Il semble qu’ils aient mis, désormais, un bémol à ces revendications, prenant acte de la nouvelle donne induite par les avancées de l’armée syrienne qui est, aujourd’hui, aux portes d’Idlib.
Reste la stratégie des Etats-Unis qui, tout en clamant qu’ils se retirent de la Syrie, œuvrent exactement au contraire, renforçant leur position dans les champs pétroliers de Deir Ezzor. Officiellement, c’est pour permettre à leurs alliés kurdes de bénéficier des ressources financières qui leur permettraient, grâce à la commercialisation totalement illégale du pétrole syrien, de se régénérer militairement et politiquement. Faute d’avoir atteint leur objectif de création d’une enclave destinée à la construction d’un Etat kurde assujetti à leur stratégie à long terme, les Etats-Unis ont dirigé leurs troupes au sol, et les chars dont ils disposent, pour tenir Deir Ezzor, en attendant de voir…
Sur ce plan, il faut reconnaître que l’imprévisible président américain Donald Trump a le mérite de la clarté et de la formule directe : « Nous avons laissé des soldats, juste parce que nous gardons le pétrole » a-t-il énoncé, avant un aveu louable quant à ses priorités : « j’aime le pétrole » s’est simplement justifié le milliardaire américain dont le jugement sur les opérations actuelles au nord de la Syrie est tout à fait tranchant : « Nous sommes restés en retrait et nous avons gardé le pétrole. D’autres peuvent patrouiller sur la frontière de la Syrie, franchement, et il faut les laisser faire. Ils se battent depuis mille ans. Qu’ils surveillent la frontière. On ne veut pas le faire », a-t-il argumenté, lors d’une déclaration à la presse depuis la Maison-Blanche, pour justifier le retrait des troupes américaines et expliquer, en même temps, l’offensive turque. Pour Donald Trump, englué dans la scabreuse affaire de destitution que mènent contre lui ses adversaires démocrates au Congrès américain, le plus urgent est de donner des gages à ses électeurs en affirmant avoir accompli l’une de ses plus importantes promesses électorales, à savoir « ramener les soldats à la maison». Et, en parfait connaisseur de la fibre profonde de ses concitoyens, d’une part, et des attentes insatiables des cartels pétroliers américains, d’autre part, il brandit l’argument massue du pétrole avec lequel il réalise d’une pierre deux coups, en appâtant les « alliés » kurdes, profondément blessés par la trahison de Washington qui les a froidement sacrifiés sur l’autel des intérêts américanoturcs, assurent les puissances occidentales alliées de Washington.
On comprend ainsi pourquoi le président Bachar al Assad a qualifié, lors d’une interview récente, le président Trump comme étant « le meilleur président américain ». Quoi de mieux, en effet, qu’un « ennemi aussi transparent », pour reprendre les termes mêmes, à son égard, de Donald Trump qui considère, non sans raison, que ses prédécesseurs « ont commis des erreurs politiques et des crimes et qu’ils ont reçu un prix Nobel pour cela »…Sans doute, songe-t-il, en ce qui le concerne, au prix Nobel de l’économie ?

De Quoi j'me Mêle

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