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Méditerranée orientale

Moscou propose un dialogue pour atténuer les tensions

Alors que l'Union européenne multiplie les mises en garde à l'adresse de la Turquie et n'hésite pas à brandir la menace de nouvelles sanctions, voilà la Russie propose de favoriser un dialogue, afin d'atténuer les vives tensions en Méditerranée orientale. Le bras de fer dure depuis plusieurs semaines entre la Turquie et la Grèce au sujet des frontières maritimes. Celles-ci servent de prétexte à une guerre qui ne dit pas encore son nom autour des eaux territoriales, depuis que des gisements de gaz ont été découverts et aussitôt mis à profit par l'Egypte, Israël et Chypre, notamment. Ankara ne veut pas être spoliée dans ce brande-bas de combat, soulevant les protestations véhémentes d'Athènes.
Le MAE russe Sergueï Lavrov, en visite à Chypre, après un séjour remarqué en Syrie où il a rencontré le président Bachar al Assad, a exprimé la disponibilité de Moscou à calmer le jeu. Entre-temps, les joutes verbales, les manoeuvres militaires et le déploiement des forces dissuasives se multiplient, non seulement entre la Grèce et la Turquie, mais aussi les autres pays de la région qui surveillent attentivement les «sondages» turcs.
La question de la délimitation réelle des frontières maritimes est désormais posée qui s'ajoute à celle de la propriété des gisements d'hydrocarbures. Chypre se retrouve aux premières loges. La Zone Economique Exclusive (ZEE) qu'elle s'est attribuée est contestée par la Turquie qui, en tant que soutien actif de la partie turque de l'Ile, a entrepris ses prospections. «La Russie considèrerait toute nouvelle escalade inacceptable et appelle toutes les parties à résoudre leurs conflits uniquement par le dialogue, sur la base de la loi internationale», a donc déclaré Sergueï Lavrov. «Nous sommes prêts à fournir une aide pour mener ce dialogue, si toutes les parties le demandent», a-t-il indiqué. Or, la Grèce et Chypre, membres de l'UE, accusent la Turquie de violer la loi maritime internationale et les deux Etats sont soutenus par la France qui a dépêché des navires de guerre dans la région. Ankara rétorque qu'elle dispose de «droits légitimes» sur le plateau continental et n'a cure des menaces formulées par Paris et Bruxelles, menaces tempérées aussitôt par la chancelière allemande Angela Merkel qui plaide pour la retenue. Le président Emmanuel Macron a convoqué pour demain, en Corse, un sommet de sept pays du sud de l'Union Européenne, le forum Med-7, qui se penchera, notamment sur ces tensions.
Depuis Chypre où il a participé aux cérémonies du 60ème anniversaire de l'établissement des relations bilatérales entre la Russie et Chypre, Sergueï Lavrov n'a pas manqué de critiquer l'ambiguïté américaine sur cette question. Pour lui, les Etats-Unis qui sont «extérieurs» à la région, «essaient de susciter des divisions et contribuent aux conflits plutôt qu'à des solutions pacifiques». «C'est une triste réalité», a-t-il souligné. Cette déclaration ne doit rien au hasard. L'ambassadrice américaine à Nicosie, Judith Garber, avait exhorté, deux jours plus tôt, les autorités chypriotes à fermer leurs ports aux navires militaires russes, qui y font escale pour se ravitailler, en contrepartie de la reprise des livraison d'armes par Washington après un embargo vieux de 30 ans.
Le président Anastasiades avait déjà rejeté la «suggestion». Chypre, a-t-il dit, entend préserver «des excellentes relations avec tous les membres permanents du conseil de sécurité de l'ONU qui sont toujours les bienvenus, tant qu'ils ne se servent pas de nos ports pour attaquer nos voisins». En clair, du no comment.

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