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Terrorisme et crise socio-économique étranglent le mali

Le temps des incertitudes

Tandis que les tractations se poursuivent, à la fois au plan interne et extérieur, pour tenter de savoir quels sont les véritables plans de la junte au pouvoir au Mali, notamment en ce qui concerne la période de transition, les choses sont en train de prendre une tournure significative avec la nomination à des postes sensibles de nouveaux responsables proches des chefs militaires, membres du comité national pour le salut du peuple, qui détient le pouvoir, depuis la chute du président Ibrahim Boubacar Keïta. C'est ainsi que les dirigeants putschistes ont procédé à l'installation d'un nouveau chef d'état-major et à la désignation de plusieurs autres officiers à des postes-clés de l'armée et de la sécurité, initiative intervenue pour être exact deux semaines après l'arrestation du président sortant et son internement dans une caserne de la banlieue de Bamako. Les décrets de ces nominations n'ont été publiés que le 2 septembre dernier mais ils sont venus confirmer les changements importants auxquels ont procédé les chefs de la junte, preuve s'il en est qu'ils n'ont pas l'intention de donner des gages aux exigences de la Cédéao, soutenue par la communauté internationale, qui limite, pour sa part, la période de transition à une année au grand maximum alors que les putschistes ont annoncé une phase de trois ans. Signés par le chef de la junte, le colonel Assimi Goita, les dé-crets concernent tout d'abord le général Omar Diarra, nouveau chef d'état-major des armées, en remplacement du général Abdoulaye Coulibaly. Celui-ci est toujours en détention, avec plusieurs autres hauts gradés et de hautes personnalités politiques maliennes arrêtés le 18 août dernier, au moment du coup d'Etat qui a mis fin au régime du président Keïta. Malade, l'ancien chef de l'Etat a été finalement autorisé à quitter le Mali pour une hospitalisation qui devrait intervenir aux Emirats arabes unis. Le colonel Lassana Doumbia est promu directeur général de la sécurité d'Etat (Renseignement), le colonel Jean Dao devient chef d'état-major de la garde nationale, une composante de l'armée, et le général Souleymane Doucouré occupe désormais le poste de secrétaire général du ministère de la défense.
Ces changements sur fond de crise et d'incertitude politiques s'accompagnent de nouvelles pertes sur le front du terrorisme, 10 soldats ayant été tués dans nuit du jeudi au vendredi derniers, au cours d'une embuscade tendue dans la région du Guiré, au centre du pays. Cela s'est passé à une centaine de km de la frontière mauritanienne, signe que les pertes se chiffrent par centaines dans un combat incertain contre les groupes terroristes, malgré le soutien des forces étrangères dont Barkhane (France), les Casques bleus ((ONU) et les éléments de la force multinationale organisée autour du lac Tchad. Multipliant les rencontres avec la Cédéao et les forces politiques internes regroupées au sein du M5-RPF, dont la principale figure agissant au nom de l'opposition est l'imam Mahmud Dicko, les dirigeants de la junte s'efforcent de baliser la voie qui conduirait le Mali vers une «ère nouvelle» Mais le M5-RFP a déjà prévenu que «la nouvelle équipe ne dispose pas d'un blanc-seing et qu'elle doit répondre aux demandes du peuple». Demande qui se cristallise sur les thèmes majeurs d'une transition la plus courte possible, pour un retour rapide à la légitimité constitutionnelle, et d'une lutte plus efficace contre le terrorisme. De véritables défis, sans compter les immenses attentes au plan socio-économique.

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