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Selon Nabih Berry, le gouvernement Hariri sera connu «dans quelques jours»

Le peuple libanais lassé des promesses sans lendemain

Le Liban va-t-il enfin sortir du tunnel? Selon le président du Parlement libanais, Nabih Berry, il semble que oui puisque le nouveau et ancien Premier ministre, Saad Hariri serait sur le point de réussir le pari de la formation d'un gouvernement après les péripéties qui ont agité le microcosme politique libanais, ces trois dernières semaines. Hier, Nabih Berry a affirmé que le gouvernement de Saad Hariri pourrait être présenté «dans les quatre ou cinq prochains jours», eu égard à une atmosphère positive qui a entouré les consultations entre le président Michel Aoun et le Premier ministre, ainsi qu'avec les partis politiques dans leur ensemble. Il suffirait donc que cette ambiance favorable se poursuive pour que la sortie de crise ait lieu, surtout que le Hezbollah dont on décriait, à tort et à travers, l'opposition irréductible n'a pas du tout cherché à entraver la démarche du Premier ministre. Hariri a rendu plusieurs visites au chef de l'Etat qui, en le recevant au palais de Baabda, n'a pas manqué de l'encourager à peaufiner au mieux sa feuille de route. Mardi dernier, lors de sa troisième audience, il a présenté au président Aoun un avant-projet de mouture axé sur une répartition intercommunautaire, mais excluant tout nom et distribution de portefeuille entre les principales formations politiques, comme il était d'usage. Il semble, par ailleurs, que le principe de rotation des portefeuilles régaliens soit réellement acquis, mis à part celui des Finances pour lequel des difficultés de dernière minute ont précipité la démission et le départ de Hassan Diab, le Hezbollah considérant que ce poste devait lui revenir alors que les Etats-Unis avaient tenté de mettre leur veto! Finalement, les exigences du tandem Hezbollah - Amal, formation de Nabih Berry, ont prévalu et, du coup, on s'achemine vers un deal traditionnel, les Affaires étrangères demeurant le domaine de prédilection de la communauté sunnite à laquelle appartient Saad Hariri.
Celui-ci avait affirmé, voici cinq jours, qu'il compte présenter un gouvernement composé d'experts comme le souhaite la feuille de route française, formulée début septembre par le président Emmanuel Macron, une condition sine qua non pour permettre au Liban de sortir de la crise socio-économique actuelle. Le plus difficile était de parvenir à former un cabinet capable d'engager les réformes dont a besoin le pays, non seulement dans les domaines économique et social mais également institutionnel. Et, sur ce terrain, la grande inconnue concerne la réponse de la rue dont on sait qu'elle rejette, farouchement, l'ensemble de la classe politique responsable, selon elle, de la situation dramatique que traverse le pays. L'explosion intervenue au port de Beyrouth a aggravé cette méfiance et cette opposition au mode opératoire d'un pays du Cèdre qui ne peut sortir du bourbier que sur la base d'un consensus le plus large possible, entre les classes dirigeantes et un peuple lassé des promesses sans lendemain.

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