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Après la libération de quatre otages

Le Mali en proie à de nouvelles attaques terroristes

A peine quelques jours après la libération de quatre otages au Mali, en échange de celle de plusieurs centaines de présumés terroristes par les nouvelles autorités, le pays a renoué brutalement avec les attentats terroristes qui ont fait, mardi dernier, lors d'une double attaque intervenue à Sokoura, douze militaires tués et autant de victimes civiles, selon les premiers bilans divulgués par les forces de l'ordre. Il y a eu, dans un premier temps, l'attaque contre une position militaire, dans la nuit, par des individus armés «non identifiés», près de la frontière avec le Burkina. 9 soldats ont été tués et un autre blessé par les «terroristes infiltrés», selon les sources militaires présentes au centre du pays. Le lendemain, tandis que des renforts étaient expédiés sur place pour opérer un ratissage «en vue de retrouver les assaillants», une embusacde était tendue au convoi, près de la localité de Pakourou. Les véhicules militaires étaient suivis par un autobus se rendant à la foire hebdomadaire de Bankass qui fut également pris pour cible par les terroristes qui ont tué douze personnes dont deux femmes et un enfant en bas âge, un bilan confirmé par une source policière.
Le ministère de la Défense malien a annoncé, quant à lui, la mort de deux soldats, tout en ajoutant que «treize terroristes ont été abattus et deux véhicules détruits par l'aviation militaire». «Tous ces bilans sont provisoires», a en outre précisé l'armée, qui aura subi, lors de cette double attaque, ses pertes les plus lourdes depuis le putsch du 18 août qui a écarté le président Ibrahim Boubacar Keïta. A ce triste bilan, s'ajoute la mort de cinq villageois tués par un groupe de terroristes dans la bourgade de Farabougou ainsi qu'un vingtaine d'autres enlevés dont neuf sont encore aux mains des ravisseurs qui ont imposé un siège à la localité.
Dans un tel contexte, la libération des quatre otages dont le chef de l'opposition Soumaïla Cissé, enlevé le 25 mars dernier, alors qu'il était en campagne pour les législatives, et la Française Sophie Mariam Petronin, une humanitaire, a alerté les missions diplomatiques auprès de Bamako sur les conditions dans lesquelles ont été conduites les négociations avec le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) que dirige Iyad Ag Ghali. Des discussions qui auront été particulièrement difficiles puisque, quatre jours durant, des informations contradictoires ont circulé sur l'imminence de la libération des quatre otages, parmi lesquels deux italiens, Nicola Chiacchio et Pier Luigi Maccali. Des négociations qui avaient été engagées bien avant le coup d'état, sur instruction de l'ex-président Ibrahim Boubacar Keïta, déterminé à faire libérer Soumaïla Cissé. Un ancien conseiller de Blaise Compaoré, le mauritanien Mustapha Limam Chafi serait à la source des premiers contacts, noués avec Cherif Ould Tahar, ancien membre du Mujao et artisan de la libération antérieure de plusieurs occidentaux détenus par les groupes terroristes de la région. Si du côté malien, le ton est à la satisfaction, même relative, dans d'autres capitales et notamment à Paris, l'inquiétude se conjugue à l'irritation, voire l'indignation, comme en témoigne la déclaration du chef de la force Barkhane qui a affirmé, hier, que les groupes terroristes, responsables de ces enlèvements, restent à ses yeux «des groupes terroristes», pourparlers ou pas. Paris est d'autant plus alarmé par ces rebondissements que les nouveaux dirigeants du pays sahélien auraient «oublié» d'informer leur partenaire européen du déroulement et de l'aboutissement des négociations. Ce sera sans doute l'un des sujets qui seront abordés par le MAE français Jean-yves Le Drian qui effectue, aujourd'hui, une visite opportune à Alger pour évoquer plusieurs dossiers, dont ceux de la Libye et du Mali.

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