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Nucléaire iranien

Le jeu du chat et de la souris

Visiblement encouragés par la situation compliquée que traverse l’Iran depuis l’assassinat par les Etats-Unis du général Qassem Souleimani, chef de la force Al Qods des Gardiens de la Révolution, suivi du tir, en guise de représailles, de 26 missiles iraniens dont deux ont causé la destruction tragique d’un avion ukrainien et la mort de 176 passagers, voilà que les pays européens, signataires de l’accord sur le nucléaire de 2015, annoncent engager une partie diplomatique contraignante pour contraindre Téhéran à respecter ses engagements et à annuler les mesures prises pour s’affranchir progressivement de ce traité. Au besoin, ont-ils averti, il y aura de nouvelles sanctions et c’est ce qui a aussitôt suscité un soutien enthousiaste de l’administration Trump qui rappelons-le, a déchiré unilatéralement cet accord en 2017, conformément aux exigences de l’allié israélien.
La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, en leur qualité de cosignataires de cet accord sur le nucléaire iranien ont donc activé la procédure de règlement des différends telle qu’elle est prévue par le document lorsqu’il y a une violation constatée des engagements stipulés dans l’accord. Les ministres des Affaires étrangères des pays précités ont justifié la décision en affirmant qu’ils « n’ont plus d’autre choix », au vu des mesures prises par l’Iran durant les mois écoulés. Ce qu’ils semblent oublier, c’est que Téhéran a réclamé, mais en vain, qu’ils respectent leurs propres engagements et permettent ainsi à l’Iran de surmonter les effets désastreux pour son économie des sanctions américaines que l’administration Trump applique méthodiquement pour mettre à genoux le pays, voire y provoquer un soulèvement populaire dû au mécontentement grandissant. Ce n’est pas par hasard qu’un porte-parole du département d’Etat américain a réagi en déclarant que « le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ont fait ce qu’il fallait face aux provocations de l’Iran », insistant sur la nécessité d’ « augmenter encore la pression diplomatique et économique » sur ce pays.
Chose que les trois ministres ont relativisé, affirmant pour leur part que leurs pays respectifs « ne rejoignent pas la campagne visant à exercer une pression maximale sur l’Iran ». Or, celui-ci qui a annoncé le 5 janvier dernier la cinquième et dernière phase de son plan de réduction de ses engagements subit de plein fouet les effets des sanctions américaines sans que les pays européens puissent, d’une manière ou d’une autre, atténuer leur impact sur son économie. L’objectif de l’accord de 20415 était d’affranchir l’Iran des conséquences des sanctions à la fois américaines et européennes mais, depuis la décision du président Trump de déchirer cet accord et d’imposer des sanctions drastiques à toutes les entreprises européennes qui continueraient à travailler en Iran, Londres, Paris et Berlin sont restés totalement impuissants jusqu’à ce jour où ils annoncent des « décisions irréfléchies », selon Moscou, un des autres signataires de l’accord, avec la Chine.
La réaction courroucée de Téhéran en témoigne qui «prévient les Européens d’«être prêts à accepter les conséquences» de leur scénario.

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