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Terrorisme au Sahel

Le Burkina Faso, pays le plus touché par les attaques en 2019

«Les forces armées nationales assistées d’armées partenaires dont la force Barkhane (France) ne sont pas arrivées à contenir ou à éradiquer le phénomène terroriste qui, au contraire, a gagné beaucoup de terrain», estime un analyste burkinabé.

Le Burkina Faso apparaît comme le pays le plus touché par les attaques terroristes en 2019 dans le Sahel, a indiqué, Siaka Coulibaly, analyste politique burkinabè et consultant média sur les questions de gouvernance politique et de sécurité lors d’une interview accordée à l’agence Chine nouvelle.
«Plusieurs régions du pays sont atteintes par les groupes armés terroristes et les chancelleries étrangères prennent des mesures de sécurité pour protéger leurs ressortissants», a indiqué
M. Coulibaly. Il a ajouté que ce qui n’était qu’une «simple menace séparatiste» en 2016 provoquée par l’apparition du groupe Ansar ul Islam et son ambition d’autonomie pour le Djelgodji, a dégénéré en un «vaste conflit asymétrique» dans lequel les groupes armés terroristes semblent avoir pris progressivement le dessus.
«Les forces armées nationales assistées d’armées partenaires dont la force Barkhane (France) ne sont pas arrivées à contenir ou à éradiquer le phénomène terroriste qui, au contraire, a gagné beaucoup de terrain», a-t-il estimé, ajoutant qu’ «en 2019, presque toutes les régions du pays ont été touchées par des attaques terroristes».
«Les pertes en vies humaines, militaires et civiles, dépassent le millier et plus de 500.000 personnes sont en situation de déplacés internes.
Le tableau sécuritaire du Burkina Faso en 2019 est assez noir et se complique de perspectives d’avenir peu reluisantes», a-t-il poursuivi en rappelant les attaques devenues quasi quotidiennes.
Pour lui, tous les facteurs évoqués convergent pour indiquer que les perspectives sécuritaires en 2020 ne sont pas positives dans le Sahel. En observant la situation dans son ensemble, pour le Sahel et pour le Burkina Faso, on se retrouve avec plus de questions que de réponses, a-t-il affirmé.
«La réponse efficace contre le terrorisme est conditionnée par un réveil des dirigeants et des classes politiques dans les pays concernés en vue de déployer une volonté politique, non partisane, décisive dans la lutte contre le fléau du terrorisme», a expliqué le politologue burkinabè. «Au plan national, les foyers de tension politiques devraient être rapidement résorbés afin de mobiliser toutes les ressources et énergies disponibles pour la lutte contre le terrorisme», a-t-il recommandé, précisant que les inégalités régionales de développement socio-économique qui ont servi de prétexte aux groupes armés irréguliers doivent également être adressées par des programmes audacieux qui vont chercher à corriger les déficits de protection sociale à très grande échelle. «Contrairement à ce que beaucoup pensent, le terrorisme est un mal qui peut être résolu, assez rapidement même.
La mise à contribution d’hommes compétents en est un prix», a-t-il conclu.

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