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Sans surprise, l’ARP consent la confiance au gouvernement Fakhfakh

La Tunisie entre le soulagement et l’inquiétude

Principal parti issu des dernières législatives, Ennahdha qui compte 54 députés s’est adjugé six ministères, sans pour autant obtenir ceux qu’il convoitait. D’autres groupes parlementaires de gauche, comme le Courant démocrate (22 sièges) et le Mouvement du peuple (16 sièges), sont partie prenante de ce gouvernement.

L'ultimatum du président Kaïs Saïed à l'adresse des partis politiques dont Ennahdha a fonctionné: le gouvernement d'Elyes Fakhfakh a obtenu la confiance du Parlement, permettant à la Tunisie de disposer enfin d'une équipe et d'un programme, après quatre mois d'intenses négociations. Il aura fallu plus de quatorze heures de débat, pour que l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) approuve la formation de Fakhfakh, par 129 voix pour, 77 contre et une seule abstention, soit un total de 207 députés sur les 217 que compte le Parlement. Conformément à la Constitution, le gouvernement approuvé, il appartient au président Saïed de nommer son chef et l'ensemble de ses mem-bres, après la prestation de serment au palais de Carthage. Elyès Fakhfakh, 47 ans, devient ainsi le huitième Premier ministre, en Tunisie, depuis la révolution de 2011 qui a entraîné la chute du président Zine El Abidine Ben Ali. Dans son intervention à l'ouverture de la plénière, il avait affirmé que son objectif est de veiller à «réaliser l'intérêt suprême de la Tunisie». Parmi les grands dossiers dont il a fait ses priorités, figurent notamment la hausse des prix, la pauvreté, la corruption, ainsi que la relance de l'économie et la création d'emplois. Il n'a pas omis de souligner combien il s'efforcera, aussi, de rétablir un climat politique sain, de renforcer le rôle de l'Etat et de poursuivre la mise en place des institutions démocratiques manquantes, allusion évidente à la Cour constitutionnelle. Dans le gouvernement Fakhfakh, on trouve 15 membres issus des formations politiques et 17 au-tres, présentés comme des personnalités indépendantes, en charge, pour certaines, des ministères régaliens.
Principal parti issu des dernières législatives, Ennahdha qui compte 54 députés s'est adjugé six ministères, sans pour autant obtenir ceux qu'il convoitait. D'autres groupes parlementaires de gauche, comme le Courant démocrate (22 sièges) et le Mouvement du peuple (16 sièges), sont partie prenante. Le parti libéral Qalb Tounes (38 sièges, deuxième groupe au sein de l'ARP), présidé par l'homme d'affaires Nabil Karoui, en a finalement été exclu, après le veto opposé par Kaïs Saïed, et il s'inscrit donc au sein de l'opposition. Dans cette équipe qui comprend six femmes, les ministères de la Justice et de l'Intérieur, très convoités, ont échu, respectivement, à une magistrate étiquetée indépendante, Thouraya Jeribi, et à un ancien cadre devenu, récemment, conseiller juridique à la présidence, Hichem Mechichi. La Défense est confiée à l'ancien dirigeant de l'Instance nationale d'accès à l'information (Inai), Imed Hazgui, tandis que les Affaires étrangères reviennent à un ancien ambassadeur à Oman, Noureddine Erraï. Seul rescapé du cabinet de Youssef Chahed, le ministre en charge des Affaires religieuses Ahmed Adhoum poursuivra tranquillement sa mission. Tel n'est pas le sort du ministre du Tourisme, premier ministre de confession juive, René Trabelsi, qui se retrouve écarté, bien qu'il n'ait pas démérité dans sa relance d'un secteur essentiel pour le pays. Il aura, sans doute payé, la forte défiance engendrée par la politique éhontée de Netanyahu, au Proche-Orient.
La Tunisie devrait, ainsi, émerger de l'ambiance attentiste qui a prévalu pendant quatre mois, assumés par le gouvernement Youssef Chahed, en charge des affaires courantes. La vie économique et sociale qui a subi un net ralentissement doit pouvoir reprendre son cours, d'autant que les attentes et les inquiétudes des Tunisiennes et des Tunisiens sont aggravées par la récession, un chômage accru et des réformes exigées par le FMI, dont le plan d'ajustement expire...en mai prochain.

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