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Mechichi promet un gouvernement de «compétences indépendantes»

La Tunisie dans un épais brouillard socio-politique

Les rumeurs qui ont couru pendant plusieurs jours dans la capitale tunisienne sont confirmées. Hichem Mechichi, le chef du gouvernement désigné voici deux semaines par le chef de l'Etat Kaïs Saïed, a promis lundi de former un gouvernement «de compétences entièrement indépendantes» dont les membres répondront aux «critères d'efficacité, de promptitude et d'intégrité», selon l'agence de presse officielle Tunis Afrique Presse (TAP). C'est au cours d'une conférence de presse qu'il a tenue à Dar Dhiafa, à Carthage, que Mechichi a dévoilé ses intentions, soulignant au passage qu'il lui est apparu impossible de constituer un gouvernement issu des principales forces politiques du pays, compte tenu du climat général de tensions et de suspicions. Il aura ainsi apporté une réponse claire aux multiples appels que lui ont adressés aussi bien le mouvement Ennahdha de Rached Ghannouchi, la coalition islamiste Al Karama le parti Qalb Tounes de Nabil Karoui, tous trois alliés au niveau de l'Assemblée des Représentants du peuple (ARP). «L'instabilité politique constatée, ces dernières années en Tunisie et la crise économique, outre les différends entre les protagonistes politiques, requièrent la formation d'un gouvernement d'action économique et sociale, dont le citoyen sera au premier rang de ses priorités», a, de ce fait, argumenté Hichem Mechichi. Selon lui, les groupes parlementaires et les experts qu'il a rencontrés au cours des consultations menées depuis deux semaines ont été «unanimes à souligner la gravité de la crise» actuelle dont souffre le pays. À titre argumentaire, il a aussi évoqué le «taux de croissance négatif de 6.5%, une dette publique de 86% du produit intérieur brut (PIB) et un taux de chômage qui attendrait les 19% à fin 2020» comme autant de signaux d'alarme dont le futur gouvernement devra tenir compte. «Le citoyen commence à perdre la confiance en la capacité de l'élite politique à présenter des solutions urgentes», a donc averti Hichem Mechichi qui entend, cependant, poursuivre les rencontres et les concertations avec les partis afin de sceller un accord sur les «approches et les priorités» du futur gouvernement «dans la mesure où la réalisation des objectifs est largement tributaire du soutien des partis et du Parlement». Traduit en clair, le souci est de parvenir à arracher un consensus de nature à garantir à son équipe gouvernementale un soutien majoritaire au sein de l'ARP, au moment du vote de confiance, faute de quoi la Tunisie ira droit à de nouvelles législatives, porteuses d'un âpre brouillard socio-politique.
En attendant, Mechichi promet que «son gouvernement s'emploiera à mettre un terme à l'hémorragie des finances publiques à travers la rationalisation des dépenses, à préserver les acquis du secteur public, et des entreprises publiques, à moderniser le système de gouvernance, à promouvoir le climat des investissements, à mettre fin à la dégradation du pouvoir d'achat du citoyen, à travers la mise en oeuvre des mécanismes de maîtrise des prix et la prise en charge des catégories vulnérables». Un programme aussi ambitieux que généreux mais dont rien ne dit qu'il sera vivement applaudi par les trois partis précités qui n'ont pas cessé de réclamer des portefeuilles au point de torpiller le gouvernement sortant d'Elyas Fakhfakh.

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