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La Libye balance entre le doute et l'espoir

La sortie de crise semble proche

L'Algérie a salué l'accord de cessez-le-feu conclu, hier, à Genève, sous l'égide des Nations unies et a relevé qu'il constitue «une véritable lueur d'espoir» dont il convient de fortifier la permanence. Et pour cause, il n'y a pas que les Libyens, nombreux, à nourrir des craintes sur la viabilité et la pérennité des multiples mesures annoncées, ici et là, de sorte qu'il faut attendre la réunion politique de Tunis, début novembre, pour évaluer les chances réelles d'un retour à la paix et à la sécurité dans le pays voisin. Nombre d'observateurs et de capitales ont aussitôt salué l'accord parrainé par la Mission des Nations unies en Libye (Manul), mais tout aussi nombreux sont ceux qui mettent en garde contre tout excès d'optimisme, arguant des difficultés et des antagonismes qui persistent sur le terrain et dont il ne faut pas croire qu'ils vont disparaître comme par enchantement.
Le premier signe pertinent d'une avancée vers la solution politique dépendra, donc, du départ des puissances étrangères basées dans le pays, la Manul leur ayant donné trois mois pour plier bagages. Autre indice encourageant, la reprise dès jeudi dernier de la production pétrolière dans les principaux sites du Croissant pétrolier que contrôle toujours le maréchal Khalifa Haftar. Ce dernier fait profil bas, depuis l'échec consommé de son offensive sur Tripoli et c'est à son partenaire Salah Aguila, président du Parlement basé à Benghazi, qu'échoit la tâche de négocier, pas à pas, le retour à la paix et l'organisation des élections, prévues dans la feuille de route de Ghassan Salamé, en 2017.Après la signature à Genève par les délégations militaires des deux camps d'un accord de cessez-le-feu «permanent», on peut croire que des pressions ont conduit Haftar à abandonner la «solution» militaire à laquelle il croyait fermement et que d'autres pressions ont conduit les parlementaires et les politiques des parties rivales à accorder davantage leurs violons.
Les signataires de Genève ont convenu que «toutes les unités militaires et les groupes armés, sur la ligne de front, doivent retourner dans leurs camps», selon Stephanie Williams, chef par intérim de la Mission d'appui de l'ONU en Libye (Manul) qui annonce, en outre, le «départ de tous les mercenaires et combattants étrangers, dans un délai maximum de trois mois». Reste à savoir ce qu'en pensent les principaux concernés, et avec eux, les pays qui les instrumentalisent. Ces derniers qui ont des intérêts et des objectifs concrets en Libye auront nécessairement leur mot à dire et feront tout pour saborder la mécanique des bonnes nouvelles. Auquel cas, il y aura vite un retour à la case départ, même si des promesses de contrats seront brandies pour apaiser leur mécontentement. Pour l'heure, force est de reconnaître que les signes d'une sortie de crise réelle se multiplient, comme la réouverture des principales voies terrestres entre l'Ouest et l'Est ou celle des liaisons aériennes entre Tripoli et Benghazi. Ajoutées à la reprise de la production pétrolière en nette progression, ce sont des facteurs qui plaident, espérons-le, pour une paix, enfin, à portée de mains.

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