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Le président Chinois confirme que l’épidémie s’accélère

«La situation est grave»

Des médecins militaires ont été dépêchés à Wuhan, la ville du centre de la Chine où est apparu en décembre le virus, actuellement de facto mise en quarantaine, et où la construction d’un deuxième hôpital d’urgence a été lancée.

Le bilan de l’épidémie de pneumonie virale en Chine est monté à 56 morts et un total de1.610 cas ont été confirmés, hier, par les autorités locales, après l’avertissement du président Xi Jinping affirmant que la propagation du coronavirus s’accélérait. L’épidémie a atteint l’Europe et l’Australie, malgré le renforcement des mesures prises pour tenter d’enrayer sa propagation. A compter d’aujourd’hui, les agences de voyages chinoises ne pourront plus vendre de réservations d’hôtels ni de séjours à des groupes, a annoncé la chaîne de télévision CCTV. La crise survient en plein chassé-croisé du Nouvel An, lorsque les Chinois mettent à profit leurs sept jours de congé pour voyager d’un bout à l’autre de leur pays. Des médecins militaires ont été dépêchés à Wuhan, la ville du centre de la Chine où est apparu en décembre le virus, actuellement de facto mise en quarantaine, et où la construction d’un deuxième hôpital d’urgence a été lancée. Treize nouveaux décès ont été enregistrés dans la province de Hubei, épicentre de la contagion, portant le bilan à 56 morts, et 323 nouveaux cas d’infections au coronavirus ont été confirmés, ont annoncé, hier, les autorités locales. Au total, 1.610 cas d’infections en Chine ont été confirmés. Restrictions imposées à la circulation dans ce berceau de l’épidémie, alerte maximale à Hong Kong, contrôles systématiques dans les transports du nord au sud du pays : la Chine multiplie les initiatives pour tenter d’enrayer la progression du coronavirus désormais présent sur quatre continents.
«Face à la situation grave d’une épidémie qui s’accélère (...) il est nécessaire de renforcer la direction centralisée et unifiée du Comité central du Parti», a déclaré le président Xi Jinping au cours d’une réunion du comité permanent du Bureau politique du Parti communiste, l’instance de sept membres qui dirige la Chine. La France a pour sa part annoncé vendredi soir trois cas de contamination confirmés, présentés comme les premiers en Europe, l’Australie faisant état samedi de quatre malades, des personnes récemment rentrées de Chine. Une demi-douzaine de pays d’Asie sont désormais touchés et un deuxième cas a été confirmé aux Etats-Unis. Un cas suspect a été détecté pour la première fois au Canada. L’étude des premiers cas tend toutefois à montrer que le taux de mortalité de ce virus baptisé 2019-nCoV, de la famille des coronavirus, est assez faible. Ce taux «est pour l’instant de moins de 5 pour cent», juge le professeur français Yazdan Yazdanpanah, expert auprès de l’OMS et qui a pris en charge des patients en France. Le Syndrome respiratoire aigu sévère, avec 774 morts dans le monde en 2002-2003, avait un taux de mortalité de 9,5%. La Chine est entrée dans l’année du Rat sous le signe du coronavirus. Pas de pétards, ni de danses du dragon. Pour le jour de l’An, les rues de Wuhan sont comme mortes, les rares passants se couvrant le visage avec un masque de protection dont le port est obligatoire. En ville, il faut attendre des heures pour pouvoir consulter un médecin. Aux limites de la zone interdite, à une vingtaine de kilomètres à l’est du centre-ville, des véhicules tentant de franchir un péage autoroutier doivent faire demi-tour. Les trains et les avions n’ont en principe plus le droit de quitter Wuhan depuis jeudi. Les pays occidentaux se mobilisent afin d’organiser dans les prochains jours l’évacuation de leurs ressortissants.
Outre Wuhan, pratiquement toute la province du Hubei est coupée du monde, portant le nombre total des habitants confinés à plus de 56 millions, soit presque la population de l’Afrique du Sud. Dans une pharmacie, des employés en combinaison intégrale et équipés de gants chirurgicaux, accueillent les clients. D’autre font provision de masques et de désinfectants dans un des rares supermarchés encore ouverts. L’armée a envoyé dans la zone interdite trois avions d’où ont débarqué vendredi soir 450 médecins militaires et autres membres du personnel médical. Certains d’entre eux ont l’expérience de la lutte contre Ebola et le Sras, une souche similaire au nouveau coronavirus, qui avait entraîné la mort de 650 personnes en Chine continentale et à Hong Kong entre 2002 et 2003. Les hôpitaux étant débordés, la construction ultra-rapide d’un deuxième site devant accueillir plus de mille lits a commencé à Wuhan. Elle doit être achevée... sous quinzaine, selon les médias publics.Tous les décès sauf deux ont été enregistrés dans cette cité ou ailleurs au Hubei. A Pékin, notamment les festivités du Nouvel An ont été annulées. La capitale semblait déserte et ses restaurants étaient pratiquement vides. A Hong Kong, où cinq cas de contamination ont été enregistrés, l’alerte maximale a été décrétée, entraînant l’annulation du marathon et des fermetures d’école. Tout voyageur arrivant de Chine continentale devra répondre à un questionnaire médical.

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