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La signature d’un cessez-le-feu inter-libyen est imminente

La porte du dialogue entrouverte

Pour concrétiser la double annonce d’un cessez-le-feu par Tripoli et Benghazi, les deux protagonistes du conflit libyen, Fayez al Serraj, Premier ministre du gouvernement d’union nationale ( GNA ) et le maréchal Khalifa Haftar, chef de l’Armée nationale libyenne autoproclamée ( ANL ) ont débarqué à Moscou, accompagnés l’un par Khaled al Mechri, président du Conseil (Sénat) et l’autre par Salah Aguila, président du Parlement anciennement basé à Tobrouk. Les deux parties sont conviées à des discussions pour sceller un accord en bonne et due forme, nécessaire pour pérenniser la conclusion d’un cessez-le-feu et ouvrir ainsi la porte à de véritables négociations politiques en vue de résoudre le conflit.
La diplomatie algérienne a, depuis un mois, multiplié les contacts et les efforts afin de baliser la voie à une Conférence de la paix qui doit permettre l’émergence d’un dialogue politique fécond entre les belligérants, seul à même de mettre fin à la guerre civile dans le pays frère et voisin. D’intenses tractations, illustrées par un ballet diplomatique à Alger, remarquable et remarqué, des contacts téléphoniques et des missions discrètes ont nourri cette évolution vers une solution consensuelle devenue indispensable à l’heure d’une recrudescence dangereuse des ingérences étrangères dans la région.
Tour à tour, on a vu, dans la capitale algérienne, défiler Fayez al Serraj et sa délégation, les ministres des Affaires étrangères turc, Mevlut Cavusoglu, égyptien, Sameh Choukri, et italien, Luigi Di Mario, suivis par l’envoyé spécial du président Sassou N’Guesso en sa qualité de président du Comité de haut niveau de l’Union africaine pour la Libye. Il y eut, entre-temps, l’appel téléphonique de la Chancelière Angela Merkel qui a invité, officiellement, le président Tebboune à la future Conférence de Berlin.
La voix de l’Algérie a donc été entendue et son message quant à la nécessité d’un règlement politique de la crise libyenne soudainement consacré. On peut penser, sans risque de se tromper, que cette voix a aussi porté ses fruits à Moscou et à Ankara, la Russie et la Turquie étant des pays avec lesquels nous partageons des intérêts puissants et cimentés par une longue tradition d’amitié et de coopération. De bonne source, on sait que le président Poutine a pour sa part multiplié les appels téléphoniques en direction de ses homologues arabes et européens sur cette question.
Comme ses partenaires du groupe des pays voisins, l’Algérie rejetait catégoriquement la perspective d’une aggravation du conflit, avec des ingérences étrangères grandissantes et la menace d’une crise telle que celles observées au Proche-Orient.
L’évaluation de la situation en Libye à laquelle procèdent méthodiquement la diplomatie algérienne et nos services de sécurité a montré combien devient impératif le dialogue inclusif, sans cesse prôné par notre pays, soutien indéfectible de la démarche de l’ONU et partie prenante, non moins effective, de l’action du Comité de haut niveau de l’Union africaine pour la Libye. Voilà pourquoi il importe de maintenir l’effort en vue d’aboutir à une Conférence de Berlin fondée sur la solution politique globale, telle qu’elle est inscrite dans la feuille de route de l’ONU, et conformément aux attentes et aux aspirations légitimes du peuple libyen.

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