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L’Egypte accueille de nouveaux pourparlers libyens

La Manul dessine la solution

Depuis que le cessez-le-feu sur tout le territoire libyen a été annoncé, le 21 août dernier, les réunions se multiplient sous l'égide des Nations unies. Après Genève, Montreux (Suisse) puis Skhirat, c'était au tour de l'Egypte d'accueillir, dimanche dernier, une nouvelle série de pourparlers entre les deux parties rivales représentées par les membres de la Chambre des représentants, basée dans la ville de Tobrouk et ceux du Haut Conseil d'Etat, siégeant à Tripoli. Sous la férule de la Manul, les délégations ont discuté tandis que le directeur des Renseignements égyptiens, Abbas Kamel, n'a pas manqué de souligner que l'Egypte est attachée à une solution pacifique en Libye telle qu'elle est définie par la feuille de route des Nations unies. Une déclaration de nature à rassurer sur les engagements du Caire qui, il n'y a pas si longtemps, soutenait une toute autre démarche. «Il est temps de satisfaire les aspirations du peuple libyen à la stabilité en promouvant la voie politique afin que la Libye puisse avoir une Constitution qui définit les autorités et les responsabilités jusqu'aux élections présidentielle et parlementaires», a ainsi déclaré Abbas Kamel, en marge de la rencontre inter-libyenne qui doit s'achever, aujourd'hui, avec l'adoption des mécanismes susceptibles de conforter la solution politique en Libye, et plus particulièrement l'adoption d'une nouvelle Constitution qui sera soumise au vote de tous les Libyens. Cette réunion du Caire qui semble préparer celle de Tunis, le mois prochain, découle, selon toute vraisemblance, des concertations déjà tenues à Montreux et au cours desquelles a été recommandé une phase transitoire de 18 mois pour la convocation d'élections législatives et présidentielle, en relation directe avec le cadre constitutionnel précité. C'est, en tout cas, ce qui figure dans la Déclaration finale mise en ligne par la Manul, au soir du
9 septembre dernier, après trois jours de négociations entre les protagonistes de la crise. Ladite phase transitoire doit ainsi débuter par une recomposition du Conseil présidentiel, actuellement présidé par Fayez al Serraj, qui a d'ailleurs annoncé son départ pour fin octobre, et par la mise en place d'un Gouvernement d'union nationale incluant toutes les parties, à charge pour lui de préparer les conditions nécessaires à l'organisation des élections présidentielle et législatives. D'autres mesures comme l'application de la loi d'amnistie et le retour des personnes déplacées doivent également concourir à une réconciliation nationale qualifiée d'«impérieuse» par la Déclaration de Montreux. Un transfert des principales institutions parlementaire et gouvernementale à Syrte est envisagé, dès lors que les dispositions sécuritaires et logistiques seront prises. Dans le sillage des discussions de Montreux, il a été convenu de négocier les postes régaliens et d'élaborer le cadre électoral permettant de progresser au plus vite vers la tenue desdites élections, selon un calendrier préétabli. Cerise sur le gâteau, la Manul s'est vue chargée de la relance du «Forum du Dialogue politique libyen inclusif» et c'est la raison pour laquelle les récentes réunions, au Maroc puis en Egypte, ont été programmées «avec les principaux protagonistes libyens et étrangers». Cette intensification des efforts diplomatiques va se poursuivre dans les prochaines semaines, pour baliser la voie à la solution politique, telle que préconisée dans la feuille de route de Ghassan Salamé, en décembre 2017, et l'annonce, dimanche dernier, par la NOC de la reprise de la production pétrolière à Al Charara, un champ majeur en Libye, en est le signe le plus pertinent.

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