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Réunion du gouvernement Macron avant la grève générale

La France aux portes d’une crise sans précédent

Branle-bas de combat pour le gouvernement français qui a programmé, hier, une réunion au grand complet, anticipant le début d’une grève générale en guise de protestation contre la très controversée réforme des retraites décidée par le président Emmanuel Macron dont on ne peut ignorer qu’il l’avait inscrite au plus fort de son discours de candidat.
Le mouvement de débrayage s’annonce très suivi et pourrait même paralyser le pays, déjà passablement secoué par de longs mois de mobilisation des Gilets jaunes dénonçant une crise sociale au détriment des catégories les plus faibles. Voilà plusieurs jours que l’Exécutif se prépare au bras de fer et multiplie les réunions afin de prévoir toutes les parades possibles et imaginables à la déferlante qui va embraser la France dès jeudi prochain mais sa ligne de défense autour de cette réforme emblématique des objectifs assignés au président Macron par l’establishment français, voire européen, pourrait s’avérer insuffisante à calmer la colère des foules enhardies par la longue marche des Gilets jaunes, une année durant. Macron veut instaurer un régime de retraites universel et donc supprimer les nombreux régimes spéciaux souvent négociés, pas à pas, par les syndicats et les corporations diverses. Mais le sujet est explosif puisqu’il avait déjà suscité en 1995 un mouvement social sans précédent, plongeant la France dans une paralysie totale, un mois durant, et contraignant le gouvernement de l’époque à abandonner la tentative.
Jeudi 5 octobre sera, en France, une autre journée noire parce que la grève va concerner pratiquement tous les moyens de transport, aérien, ferroviaire, routier et métropolitain et le plus alarmant tiendra au fait que les syndicats ont averti qu’elle sera illimitée. Outre les transports, le mouvement va aussi impliquer les enseignants, les avocats, les éboueurs et les employés du secteur énergétique (électricité, carburant etc…). Comme en 1995, les Français redoutent tout particulièrement le débrayage total de la SNCF et de la RATP, les franciliens ayant été réduits, cette année-là, caractérisée par un froid extrêmement rigoureux, à des heures de marche pour gagner leur lieu de travail puis pour rentrer chez eux.
A l’instar de Macron, droit dans ses bottes, les membres du gouvernement les plus concernés, comme le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner ou celui des Comptes publics, Gérard Darmanin, ajoutent de l’huile sur le feu en avertissant que « le gouvernement ne reculera pas » et qu’il « n’échouera pas » dans la mise en œuvre de sa réforme. Au fur et à mesure des réunions qui se sont succédées pour faire face à l’épreuve annoncée, plusieurs ministres ont déjà planché sur les initiatives nécessaires pour permettre aux transports, aux hôpitaux, aux écoles de continuer à fonctionner. L’Etat est, ainsi, résolu à « une mobilisation complète pour limiter au maximum l’impact de la grève sur les Français », a promis le Premier ministre Edouard Philippe.
Il n’empêche, la crainte existe qui concerne non seulement le feu aux poudres du jeudi 5 décembre mais aussi l’angoissante journée d’action, fixée au 7 décembre prochain, par les Gilets jaunes, résolus à célébrer comme il se doit la première bougie de leur mouvement, avec plus de 150 manifestations à travers la France et, principalement, à Paris.

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