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Capitole

L'ennemi intérieur au coeur des violences

Tous les regards sont braqués sur la nouvelle administration Biden, appelée à réhabiliter le droit interne et international, et dont la mission cruciale sera d’effacer tous les stigmates imposés par l’administration Trump.

Pris au dépourvu lors de l'attaque contre le Capitole, siège du Parlement américain, par les partisans du président sortant Donald Trump, les services de police et l'armée américaine se disent volontiers «sur le pied de guerre», tout en menant une enquête approfondie sur la participation aux violences de...certains de leurs membres. Car le ton n'est plus à la réserve feinte ou réelle. De l'ancienne soldate Ashli Babbitt, tuée par balle par un policier alors qu'elle tentait de force de rejoindre l'hémicycle de la Chambre des représentants, à Larry Rendell Brock, ancien officier de l'armée de l'Air, photographié au Sénat revêtu d'un uniforme paramilitaire et agitant une panoplie de menottes, sans parler des dizaines de réservistes et policiers identifiés sur les images de l'assaut, ce sont autant d'indices qui témoignent, clairement, de l'importance de la menace représentée par les tenants de l'extrémisme et du suprémacisme blanc au coeur même des services de sécurité américains. «Cela fait dix ans que nous négligeons cette menace. Nous l'ignorons, la minimisons, nous fermons les yeux», a reconnu Daryl Johnson, ancien expert du terrorisme intérieur au ministère de la Sécurité intérieure (DHS). Mais les évènements du Capitole ont donné des sueurs froides aux membres du Congrès, qu'ils soient démocrates ou républicains, et, du coup, tous les regards sont braqués sur la nouvelle administration Biden, appelée à réhabiliter le droit interne et international, notamment sur la question du Sahara occidental et des colonies israéliennes illégales dans les territoires palestiniens occupés, et dont la mission cruciale sera d'effacer tous les stigmates imposés par l'administration Trump.
Les experts sont unanimes quand ils disent que cela fait plusieurs années, depuis que «les suprémacistes blancs cherchent à infiltrer les services de police, l'armée et les autres services d'urgence et à recruter dans leurs rangs». Pire, il semble que même la police du Capitole, chargée de la sécurité des élus, ait, elle aussi, été victime de ces infiltrations qui expliqueraient la relative facilité avec laquelle les milliers de partisans de Trump soient parvenus à investir les lieux. Plusieurs dizaines de policiers, membres du service de protection du Parlement, ont été suspendus et une douzaine font l'objet d'une enquête après que des images sur les réseaux sociaux les ont montrés en train d'ouvrir les portes aux extrémistes violents et de prendre des selfies à leurs côtés!
Déjà, en 2006, le FBI avait sonné l'alarme sur cette infiltration suprémaciste des forces de l'ordre, et trois ans plus tard, la DHS a confirmé que l'armée n'y échappait guère. Des avertissements vite ignorés, surtout que le premier président américain noir, Barack Obama, n'avait pas intérêt à réagir à cette menace, au risque d'enclencher un immense brasier raciste que ces nervis du KKK attendaient avec joie. De plus les Etats-Unis avaient les yeux rivés sur le terrorisme international et avaient donc tendance à minimiser fortement le terrorisme intérieur. Une aubaine pour l'administration Trump qui a largement joué sur ce registre et a trouvé l'opportunité d'attiser le feu sous la cendre. En effet, si le danger existait avant son entrée en scène à la Maison-Blanche, c'est bien Donald Trump qui l'a amplifié avec sa rhétorique plus «blanche» que jamais. Les groupes d'extrême-droite tels que Oath Keepers se sont ralliés aussitôt à son panache blanchâtre et ce n'est nullement une surprise si des procureurs estiment que les partisans de Trump ont cherché à «capturer et assassiner des élus», durant l'assaut contre le Capitole, à Washington, la semaine dernière. Des propos inscrits sur des documents judiciaires et qualifiés de «preuves solides». Durant la journée de chaos, au coeur de la démocratie américaine, des élus ont dû se terrer car ils craignaient pour leur vie. Tout ceci pour dire qu'il n'y a pas de hasard et que le président américain sortant Donald Trump, qui persiste et signe dans sa démarche d' «incitation à l'insurrection», doit rendre des comptes à la société américaine et à la Justice des Etats-Unis.

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