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La conférence de Berlin sur la Libye s’ouvre demain

L’Algérie aura son mot à dire

Demain, s’ouvre à Berlin la Conférence sur la Libye dont l’objectif affiché est de conforter, d’une part, le cessez-le-feu obtenu à Moscou, dimanche dernier, et, d’autre part, de remettre à quai la solution politique d’un conflit attisé par les ingérences étrangères et dont les conséquences sont lourdes de menaces pour toute la région méditerranéenne. L’Algérie sera présente, en la personne du chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune et du MAE Sabri Boukadoum qui aura sans doute apporté de nouveaux éléments au lendemain de son voyage en Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis pour défendre la thèse onusienne, soutenue par l’Union africaine, de dialogue inclusif entre toutes les parties prenantes au conflit dans le pays frère et voisin. Il va de soi que cette conférence est la dernière carte que va jouer le représentant du secrétaire général de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé, nommé en 2017 pour appliquer une feuille de route validée par le Conseil de sécurité et dont l’objet concernait principalement la convocation d’élections législatives et d’une présidentielle, courant février 2019, c’est à dire un mois à peine avant le déclenchement de l’offensive du maréchal Haftar contre Tripoli et le GNA de Fayez al Serraj reconnu par la communauté internationale. Une carte d’autant plus vitale qu’elle intervient dans une réunion caractérisée par l’urgence et le scepticisme ambiant, certaines puissances affirmant soutenir la démarche de paix et de garantie de la souveraineté libyenne mais encourageant, en même temps, les velléités et les ambitions de leadership du maréchal Haftar.
L’Allemagne accueille donc demain une nouvelle conférence autour de cette crise qui dure depuis neuf ans, déjà, et qui porte en elle les germes d’un embrasement dont les pays voisins, mais pas seulement, risquent de payer le prix si rien n’est fait pour endiguer la menace devenue dangereuse, depuis l’offensive de Haftar contre la capitale libyenne. L’Algérie qui a retrouvé pleinement sa juste place dans ce concert politique de haut niveau aura son mot à dire, forte de son expérience en matière de gestion des crises par le dialogue et la réconciliation et elle sera d’autant plus entendue qu’elle se pose, et s’impose, en tant que partenaire stratégique face à la montée en puissance d’un terrorisme aux multiples facettes dans l’ensemble de la région sahélo-maghrébine. Celui ou ceux qui ont cru pouvoir s’affranchir de sa présence ; à un moment donné, ont dû s’incliner, bon gré mal gré, devant les évidences de la situation géopolitique, minée par la multiplication des ingérences étrangères et le poids des convoitises, plus ou moins occultées. La Libye, engluée dans une guerre civile qui ne dit pas son nom, est devenue, sous l’effet des alliances volontaires ou contraintes, le terrain de jeu favori de plusieurs acteurs étrangers qui y font pleuvoir armes et « conseillers » militaires. La plupart de ces acteurs seront présents demain, à Berlin, avec leurs approches divergentes, et ils doivent tenter de trouver une issue au conflit, laquelle ne saurait exister en dehors de la feuille de route onusienne et du dialogue inclusif interlibyen que l’Algérie a, sans cesse, réaffirmé, en toutes circonstances.

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