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Pour «rétablir la place de l’Amérique dans le monde», dès son investiture

Joe Biden va signer une série de décrets

Face à une situation de crise politique, économique et sanitaire, le président élu Joe Biden «veut agir vite, pas seulement pour réparer les dégâts les plus sérieux du gouvernement Trump mais aussi pour permettre au pays d'avancer». Ces propos sont ceux de son futur chef de cabinet, Ron Klain, et ils viennent confirmer la volonté du démocrate qui prendra ses fonctions, dans deux jours exactement, de réagir sans tarder à toute une somme de crises dont souffrent les Etats-Unis.
Joe Biden va, ainsi, signer, une série de décrets, dès les premières heures de son investiture, pour faire pencher la balance en faveur du changement climatique, de la riposte à la pandémie de Covid-19, de gestion des effets de la crise économique dont souffrent des dizaines de millions d'Américains, de réparation des nombreuses injustices sociales et raciales qui ont été aggravées par l'administration Trump. Autant de problèmes, autant de décisions urgentes que le nouveau président va prendre, sans passer par le Congrès où il dispose, malgré tout, d'une majorité relative. Car il veut aller vite et, pour aller vite, il choisit de prendre le taureau par les cornes, plutôt que de tergiverser.
Une des préoccupations majeures de Joe Biden, sinon la préoccupation majeure, est de «rétablir la place de l'Amérique dans le monde» et lui rendre, au plus vite, sa crédibilité que les décisions farfelues et illégales au regard du droit international de l'administration Trump ont dramatiquement malmenées. C'est ainsi que la toute dernière initiative du secrétaire d'Etat sortant, Mike Pompeo, classant le mouvement houthi Ansaroullah comme terroriste, a été vertement critiquée par le futur conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, Jake Sullivan. Cette décision «va uniquement accroître la souffrance du peuple yéménite», a-t-il déclaré, conscient de son impact sur ce que l'ONU a qualifié de pire crise humanitaire au monde. «Les commandants houthis doivent rendre des comptes mais désigner l'ensemble de l'organisation (comme terroriste) ne fera qu'infliger plus de souffrances au peuple yéménite et empêcher les efforts diplomatiques essentiels pour mettre fin à la guerre», a tweeté Jake Sullivan, alors que l'administration Biden ne cache pas son intention de relancer les efforts diplomatiques pour mettre fin au conflit au Yémen. Or, l'objectif premier de Pompeo, et bien sûr, de Donald Trump va au-delà des seuls Houthis tant ils veulent parsemer d'embûches toute relance des pourparlers diplomatiques avec l'Iran, soutien politique du mouvement Ansarullah. Saluée par l'Arabie saoudite qui combat les rebelles yéménites, la décision a, en revanche, fait l'objet de vives critiques de l'Union européenne, des ONG, et des parlementaires démocrates qui ont appelé Joe Biden à revenir sur cette décision, dès le 20 janvier, pour éviter d'avoir, au Yémen, une famine à très grande échelle, jamais vue depuis près de 40 ans, selon le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, le Britannique Mark Lowcock.
Outre cette question cruciale, le président élu est interpellé par la nécessaire annulation de la décision de Donald Trump sur la prétendue marocanité du Sahara occidental. Décision prise au mépris de la légalité internationale, des résolutions du Conseil de sécurité dont les Etats-Unis sont le porte-plume pour ce dossier ainsi que de leurs principes fondateurs. Biden va, en outre, lever l'interdiction d'entrée sur le territoire américain visant les ressortissants de plusieurs pays musulmans, promulguée par Trump, dès sa prise de fonction, en janvier 2017. Comme il lui faut engager le plan de 1900 milliards de dollars pour arracher le pays à la pire crise vécue depuis les années 30. Bref, il y aura bien du pain sur la planche du nouveau président américain, en ce 20 janvier 2021 qui voit Washington prendre des allures de camp retranché, avec les blocs de béton et les barbelés, pour éviter toute nouvelle tentative des partisans de Trump de bafouer la cérémonie d'investiture du 46 ème président des Etats-Unis.

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