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«Le blocus des champs et ports pétroliers est maintenu»

Haftar enfonce le clou

Décidément, rien ne se passe comme prévu, en Libye. Alors que la compagnie nationale du pétrole (NOC) annonçait, voici deux jours, la reprise des exportations à partir des principaux ports pétroliers du pays, voilà que le porte-parole de l'armée nationale libyenne autoproclamée du maréchal Khalifa Haftar, le général Ahmed Al Mesmari a réfuté hier la nouvelle, affirmant au contraire que le blocage de la production et de l'exportation de pétrole des champs et terminaux par les groupes fidèles au maréchal Haftar continuera tant qu'une répartition plus équitable des revenus pétroliers n'aura pas été conclue. Dans le pays en guerre, il est déjà très difficile de parvenir à une relance des négociations pour un cessez-le-feu durable, soit parce que les deux protagonistes de la crise ont des conditions préalables, soit parce que l'un ou l'autre des deux camps brandit à un moment ou un autre de nouvelles exigences.
Vendredi, la Compagnie nationale de pétrole (NOC) avait donc annoncé la reprise de la production et des exportations de pétrole, après presque six mois de blocage dus aux affrontements meurtriers et aux raids aériens en Tripolitaine comme en Cyrénaïque. Un premier navire aurait dû, le même jour, commencer à charger le brut dans le port pétrolier d' Al Sedra, dans l'est de la Libye, selon un communiqué de la NOC. Les réserves de pétrole libyennes sont les plus abondantes d'Afrique mais le pays, confronté à une guerre par procuration que se livrent plusieurs pays étrangers soutenant l'un ou l'autre camp libyen, ne parvient pas à engranger les ressources financières indispensables pour tout le pays. En outre, le GNA reconnu par les Nations unies et les autorités rivales de l'Est libyen, sous la férule de Khalifa Haftar, se livrent une guerre ouverte pour le contrôle des richesses de la Libye, en proie à la division depuis 2011. Depuis plus de deux mois, les forces loyales du GNA, soutenues par la Turquie, ont infligé une série de revers à l'ANL autoproclamée de Haftar chassé des environs de Tripoli après une offensive qui a duré plus d'une année, malgré les aides de l'Egypte, des Emirats et de la Russie. Cependant, Haftar conserve le contrôle de la majorité des puits et des installations pétrolières, situés dans le Croissant pétrolier de l'Est de la Libye.
«La fermeture des ports et des champs pétroliers est maintenue tant que les demandes du peuple libyen ne sont pas satisfaites», a indiqué, hier, le communiqué des troupes de Haftar sur leur page Facebook, signifiant par-là même que le blocus des champs et des ports pétroliers les plus importants de la Libye demeure en vigueur, en dépit de la déclaration de la NOC. «Un seul pétrolier a été autorisé à charger une quantité de pétrole stockée», conformément à une demande formelle de «la communauté internationale et des pays frères et amis», a affirmé Ahmed Al Mesmari. Avec cette déclaration, le maréchal Haftar et ses soutiens semblent balayer les affirmations de la NOC qui avait laissé entendre que la reprise de la production et des exportations découlait de pourparlers préalables entre le GNA et la NOC elle-même, d'une part, et entre «les Etats de la région alliés du maréchal Haftar», d'autre part. A l'arrêt depuis janvier dernier, les exportations de pétrole libyennes enregistrent un manque à gagner qui se chiffre déjà à 6,5 milliards de dollars, une estimation de la NOC.

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