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Guterres «condamne fermement» les bombardements d’un hôpital à Tripoli

En Libye, rien de nouveau

Une nouvelle fois, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, est intervenu, mardi, pour «fermement condamner» les «bombardements intensifs, pour la deuxième journée consécutive, de l’hôpital général Al Khadra, à Tripoli». Dans un communiqué rendu public à New York, «il condamne aussi les attaques continues contre le personnel médical, des hôpitaux et des installations médicales, particulièrement à un moment où ils sont critiques pour prévenir la propagation de la pandémie de Covid-19», a-t-on précisé. «Les attaques contre des personnels de santé, des hôpitaux ou des installations médicales, protégés par le droit humanitaire international peuvent constituer des crimes de guerre», rappelle Antonio Guterres.
Le chef de l’ONU avait déjà lancé, le 23 mars dernier, un appel à un «cessez-le-feu immédiat et mondial» dans l’ensemble des pays actuellement en conflit, auxquels il a rappelé la nécessité de contribuer à la lutte contre le Covid-19. En Libye, les protagonistes du conflit qui oppose le gouvernement d’union nationale reconnu par la communauté internationale ( GNA ) et dirigé par le Premier ministre Fayez al Serraj au gouvernement non reconnu de l’Est libyen soutenu par l’autoproclamée Armée nationale libyenne ( ANL ) du maréchal Khalifa Haftar. Les deux camps avaient salué cet appel de Guterres... avant de reprendre les hostilités, de plus belle. Des combats qui ont redoublé d’intensité, ces derniers jours, affectant plusieurs quartiers résidentiels de la capitale, l’ANL bombardant sans distinction les infrastructures essentielles que sont les écoles et les hôpitaux afin de mettre à genoux les forces loyales au GNA.
On avait cru, un moment, à une relative accalmie lorsque le président russe Vladimir Poutine qui est censé appuyer le maréchal Haftar et ses milices a reçu son homologue turc Recep Tayyip Erdogan qui soutient, quant à lui, le GNA et les milices islamistes de Misrata, Zintan et Zawiya, sont parvenus à imposer une trêve aux belligérants, préalable à un véritable cessez-le-feu durant les négociations organisées à Genève par la mission onusienne en Libye ( MANUL ). Ces pourparlers verront la participation solitaire de la délégation du GNA tandis que les représentants des autorités de l’Est et de Haftar ont joué, une fois de plus, aux abonnés absents. Situation qui a conduit l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, Ghassan salamé, à jeter l’éponge, sous le prétexte officiel d’un problème de santé mais en réalité parce qu’il a tiré les conséquences des manœuvres souterraines de certains pays membres permanents du conseil de sécurité de l’ONU qui ne veulent pas que les Libyens émergent de leur enfer actuel, à la fois pour des motifs de convoitise pétrolière et géostratégique. Ceci pour dire combien les appels de l’ONU ne vont pas au-delà du vœu pieux, compte tenu de la détermination de Haftar et des dirigeants de l’est d’imposer leur loi d’airain à la Tripolitaine dont les habitants nourrissent, à juste titre, une défiance de plus en plus grande face aux ambitions de leurs rivaux.

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