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Sahara occidental

Echanges de tirs entre le Polisario et l'armée marocaine

Des négociations impliquant le Maroc et le Polisario, l'Algérie et la Mauritanie ayant été conviés comme observateurs, sont au point mort depuis 2019. Rabat avait tout fait pour entraver, puis contrecarrer, les efforts de l'envoyé spécial onusien Horst Kohler.

L'armée sahraouie a «riposté à des tirs de harcèlement effectués par les troupes marocaines le long de la ligne de défense» séparant les deux camps au Sahara occidental, territoire disputé sous tension depuis plusieurs jours.Depuis le 13 novembre 2020, les soldats du Polisario ont effectué des tirs de harcèlement le long de la ligne de défense, répliquant aux agressions continues des forces armés royales. Le Front Polisarion a ainsi évoqué dimanche des «combats se poursuivant crescendo», le long du mur de sable utilisé par les troupes marocaines sur 2.700 km pour couper le Sahara occidental. Le Polisario assure aussi mobiliser des «milliers de volontaires». La région désertique est très difficile d'accès du fait de sa situation géographique. Coté marocain, Rabat ne laisse pas aucun journaliste se déplacer librement, même en temps normal. Il est donc extrêmement difficile de vérifier la réalité des informations diffusées. Le Front Polisario a décrété «l'état de guerre» vendredi, après une opération de l'armée marocaine dans une zone tampon de l'extrême sud du Sahara occidental pour rétablir le trafic routier sur la seule route conduisant à la Mauritanie, au niveau du poste-frontière de El Guerguerat. Pour le Polisario, cette intervention a sonné la fin du cessez-le-feu signé en 1991 sous l'égide de l'ONU, après quinze ans de combat. Après leur agression caractérisée contre des civils manifestants en faveur du droit du peuple sahraoui au référendum d'autodétermination, les Marocains, eux, se prétendent «attachés au cessez le feu», pour maintenir un statu quo hautement bénéfique à leurs visées expansionnistes. La situation du seul territoire du continent africain dont le statut post-colonial n'a pas été réglé suscite «l'inquiétude» de l'ONU, de l'Union africaine et de plusieurs pays.Le Maroc contrôle les deux tiers de la zone désertique de 266.000 km et prétend considérer la bande ouest comme partie intégrante du royaume. Membre de l'UA et soutenu par plusieurs pays africains et non des moindres, le Polisario en contrôle l'autre tiers. Rabat continue de «proposer une autonomie sous sa souveraineté», au mépris des résolutions de l'ONU et de l'accord de 1991 attribuant à la Minurso la mission d'organiser le référendum d'autodétermination, tandis que le Polisario exige ce référendum, prévu par l'accord de 1991 mais jamais mis en oeuvre. Des négociations impliquant le Maroc et le Polisario, l'Algérie et la Mauritanie ayant été conviés comme observateurs, sont au point mort depuis 2019. Rabat avait tout fait pour entraver puis contrecarrer les efforts de l'envoyé spécial onusien Horst Kohler qui, outré par les manoeuvres sournoises et les provocations marocaines et surtout lâché par le Conseil de sécurité de l'ONU, n'a eu d'autre choix que celui de la démission.

C.B (avec agence)

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