{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

43 suspects identifiés dont 7 en garde à vue, après l’attentat de Sousse

Dure, la menace terroriste

Les premiers éléments de l'enquête ouverte après l'attaque terroriste, intervenue dimanche dernier dans la zone d'El Kantaoui, à Sousse, ont fait ressortir le fait que les trois assaillants, abattus par l'armée tunisienne, étaient de la région et y exerçaient un métier dans l'usine d'aluminium locale, à Akouda. Habitués de la mosquée de cette localité, ils étaient également en relation avec les porte-voix de la mouvance salafiste sur Facebook où leur recrutement pour cette attaque serait intervenu. Il s'agit de deux frères et d'un de leurs proches et leur mode opératoire s'est effectué en deux temps. D'abord, ils se sont emparés d'un véhicule de la garde nationale, utilisé comme voiture-bélier, puis ils ont eu recours à l'arme blanche pour tenter d'achever leurs victimes avant de subtiliser leurs armes. Un des deux gendarmes a succombé sur place tandis que l'autre est toujours dans un état grave, à l'hôpital Sahloul, de Sousse, où il a subi une intervention chirurgicale d'urgence.
En quelques heures à peine, les enquêteurs ont identifié 43 suspects dans cette affaire dont 7 sont en garde à vue. L'épouse d'un des terroristes abattus en fait partie. Présent sur les lieux peu après le drame, le président tunisien Kaïs Saïed a estimé qu'il «s'agit visiblement d'une opération primitive dont les commanditaires assumeront l'entière responsabilité». Les principaux partis politiques ont unanimement condamnés cet acte, notamment le mouvement Ennahdha et son allié Qalb Tounes. Quant au porte-parole du pôle judiciaire, Sofiane Selliti, il a indiqué que les terroristes avaient des tenues aux couleurs de Daesh, avec des slogans à la gloire de ce groupe autoproclamé Etat islamique.
Cette attaque intervient dans un contexte sociopolitique et économique déjà tendu et il interpelle le nouveau gouvernement que conduit Hichem Mechichi, trois jours seulement après son installation officielle. Et c'est en pleine polémique autour du nouveau ministre de l'Intérieur, Taoufik Charfeddine, avocat de formation, dont les partis disent qu'il n'a aucune expérience de nature à justifier cette mission. Ils mettent en garde contre le risque sécuritaire qu'elle induit. La cheffe du Parti destourien libre, Abir Moussi, n'a pas hésité, quant à elle, à mettre son veto pour cette nomination, affirmant qu'un des neveux de Charfeddine serait un présumé terroriste. On le voit, la conjoncture est telle que les conséquences de l'attaque terroriste sont loin d'être terminées. D'aucuns jugent significatif le fait qu'à chaque crispation du champ politique correspond, étrangement, une incursion terroriste. Les Tunisiens sont, certes, préoccupés par la crise socio-économique, avec une dégradation continue de leur pouvoir d'achat, et la pandémie du coronavirus, mais l'impact de l'attentat sur le secteur vital du tourisme ne manquera pas d'accroître leur détresse. Avec tous les problèmes liés à la crise précitée, voilà que le gouvernement Mechichi va devoir s'atteler à cet autre défi qui n'est pas des moindres.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré