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Merkel à Moscou pour parler Libye et Iran avec Poutine

Des inquiétudes européennes

L’inquiétant imbroglio qui caractérise, aujourd’hui, la situation en Irak et en Libye a conduit les pays européens à se rapprocher de la Russie, acteur dont l’influence conséquente au Moyen-Orient et au Maghreb apparaît au grand jour. C’est pourquoi la chancelière allemande s’est rendue, hier, à Moscou pour des entretiens avec le président Vladimir Poutine centrés sur les tensions entre Téhéran et Washington, d’une part, et sur les dangers d’une aggravation de la crise en Libye, d’autre part. La dernière visite de Mme Merkel en Russie remonte à mai 2018, à Sotchi. Ces derniers temps, il y a eu un rapprochement spectaculaire entre Moscou et Berlin sur le dossier ukrainien qui a entraîné des sanctions européennes. Le président français Emmanuel Macron a joué un rôle important à cet égard, ressassant lors des sommets européens à Bruxelles l’importance d’un rapprochement stratégique avec la Russie, dès lors que l’allié américain n’hésite plus à se montrer tantôt menaçant et tantôt fracassant envers ses partenaires du Vieux Continent. Poutine et Merkel vont discuter de l’Iran, bien sûr, mais aussi et surtout de la Libye, à la veille de la tenue de la Conférence de Berlin consacrée au dossier libyen. Etrange situation que celle-là, évidemment.
La crise libyenne a induit un véritable imbroglio. La Turquie du président Recep Tayyip Erdogan envoie des troupes pour seconder le gouvernement d’union national que conduit Fayez al Serraj, à Tripoli, face à l’offensive du maréchal Haftar contre la capitale. Lequel maréchal, revenu dans les bagages de la CIA en 2011, est soutenu par la Russie, via la société privée Wagner qui fournit des mercenaires à son armée nationale autoproclamée, et cela malgré le fait que Moscou et Ankara sont devenus de solides partenaires à travers le conflit syrien. Allez reconnaître vos saints dans un contexte aussi flou !
Toujours est-il que Moscou et Ankara ont appelé d’un commun accord au cessez-le-feu en Libye, censé intervenir aujourd’hui même. Seront-ils entendus ? Pas même à peine, puisque Haftar a déclaré jeudi dernier,sans perdre de temps, qu’il ne veut ni dialogue ni trêve et, encore moins, un arrêt des hostilités, tant son objectif est de s’emparer de Tripoli pour y asseoir son règne, à la manière du guide libyen que fut Maamar El Gueddhafi. Autant dire que la paix n’est pas pour maintenant. Comme au Moyen-orient, la guerre aura donc le dernier mot en Libye pendant quelques mois, ou peut-être quelques années, selon le niveau des ingérences étrangères.
Quant au Moyen-Orient, le dramatique accident du Boeing ukrainien abattu par erreur lors du tir de missiles iraniens pour venger la mort du général Qassem Souleimani, a fait 176 victimes civiles.
Pour l’instant. D’autres morts sont à redouter car le Hachd al Chaabi irakien n’a pas dit son dernier mot et on peut penser qu’il voudra, lui aussi, venger la mort d’al Mouhandis, en s’en prenant aux intérêts américains dans la région. C’est en tout cas ce qu’il a annoncé, au cours des cérémonies funèbres, des cérémonies qui sont devenues, par la force des choses, une des images quotidiennes d’un Moyen-Orient condamné à un embrasement apparemment inéluctable.

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