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Ankara a lancé son offensive contre les Kurdes en Syrie

Damas promet de «contrecarrer toute agression»

Le président américain a affirmé hier qu’«intervenir au Moyen-Orient fut la pire décision de l’histoire des états-Unis», ajoutant sur Twitter que les conflits au Moyen-Orient ont coûté aux états-Unis quelque «8000 milliards de dollars»

Alors que la Turquie confirmait hier le début de l’offensive contre les Kurdes, au nord de la Syrie, et pressait les pays européens de « reprendre leurs ressortissants » engagés dans l’aventure de Daesh, Damas promet de «contrecarrer toute agression», selon l’agence de presse officielle Sana.»La Syrie réitère sa détermination (...) à contrecarrer l’agression turque, et ce par tous les moyens légitimes», souligne une source du ministère des Affaires étrangères dans un communiqué cité par Sana. Ces derniers jours, la Turquie a massé des renforts et dépêché des véhicules blindés à la frontière avec la Syrie voisine, menaçant de lancer une opération militaire contre une milice kurde syrienne alliée de Washington, les Unités de protection du peuple (YPG). Dénonçant les «ambitions expansionnistes turques», le communiqué des Affaires étrangères syriennes condamne «les renforts militaires à la frontière». La Syrie «fait porter la responsabilité de ce qui est en train de se passer à certaines organisations kurdes», souligne par ailleurs le texte, rappelant que les autorités les ont averties de ne pas devenir «des outils au service de la politique américaine contre leur patrie». Malgré tout, Damas «est disposée à accueillir dans son giron ses enfants égarés». Les Kurdes ont instauré une autonomie de facto dans le nord du pays, à la faveur du conflit déclenché en 2011. Damas refuse cette autonomie. Craignant une offensive turque, les Kurdes avaient déjà amorcé, l’an dernier, des pourparlers avec Damas sur l’avenir de leurs régions, mais ces négociations sont restées sans suite après la volte-face du président Trump sur le retrait des troupes américaines de la région. Les Kurdes ont appelé hier Moscou à jouer le rôle de «garant» dans un processus de «dialogue» avec le régime syrien, alors que les forces de cette minorité sont menacées d’une offensive de la Turquie voisine. évoquant un «dialogue» avec «le gouvernement syrien», l’administration semi-autonome kurde a dit, dans un communiqué, «espérer que la Russie jouera un rôle de soutien et de garant». La politique américaine en Syrie risque de «mettre le feu» à la région, a d’ailleurs estimé le chef de la diplomatie russe. «Les Kurdes de la région sont très inquiets après l’annonce américaine d’un retrait des troupes, et ils craignent que cela mette le feu à toute la région. Il faut éviter ça à tout prix», a dit Sergueï Lavrov, en déplacement au Kazakhstan.Lavrov a dénoncé les «contradictions» des Etats-Unis et leur «incapacité à parvenir à des compromis», assurant que «les Américains ont enfreint leurs promesses de nombreuses fois». Selon lui, le soutien de Washington aux Kurdes en Syrie, ces dernières années, a «provoqué la colère des populations arabes habitant traditionnellement sur ces territoires». «C’est un jeu dangereux», a-t-il estimé. Dimanche, le président Trump avait créé la surprise en annonçant le retrait des troupes américaines de Syrie. L’armée turque avait dépêché dès le lendemain des renforts, notamment des chars, à sa frontière avec la Syrie, et de nouveaux véhicules blindés y ont été massés mardi. Accusé jusque dans son propre camp de «lâcher des alliés» des états-Unis, le président Trump a réorienté lundi son discours en affirmant qu’il «anéantirait complètement l’économie de la Turquie» si celle-ci «dépassait les bornes». «Nous proclamons l’état de mobilisation générale pendant trois jours», a annoncé l’administration semi-autonome kurde, qui contrôle de vastes régions dans le nord et le nord-est syrien. Elle a exhorté « le peuple kurde à se diriger vers la zone frontalière » pour assurer «la résistance», et a déclaré qu’elle tiendrait l’allié américain et l’ensemble de la communauté internationale responsables en cas de «catastrophe humanitaire» dans la région.Quant au président américain, il a affirmé hier qu’»intervenir au Moyen-Orient fut la pire décision de l’histoire des états-Unis», trois jours après avoir annoncé le retrait des troupes américaines des secteurs proches de la frontière turque en Syrie. «Nous ramenons désormais lentement et sûrement nos formidables soldats et militaires à la maison», a ajouté sur Twitter le président américain, selon lequel les conflits au Moyen-Orient ont coûté aux états-Unis quelque «8.000 milliards de dollars», même s’il a assuré, entre-temps, qu’il n’a pas « abandonné » ses anciens alliés en Syrie.

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